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Des transhumants transfrontaliers sont déjà bloqués aux frontières béninoises. C’est le cas de Diallo Hama de la région de Tambaga, située à l’est du Burkina Faso. Après avoir parcouru une distance de 200 kilomètres avec son troupeau, il est bloqué aux frontières béninoises. Et ce, en raison d’un arrêté du gouvernement du président Patrice Talon datant du 26 février dernier. Dans un entretien accordé à RFI, le pasteur transhumant souligne qu’il y a problème d’eau, et de pâturages. A l’en croire, il y a des troupeaux qui ne peuvent pas se lever. « Les animaux vont mourir », a-t-il alerté.
Selon l’arrêté gouvernemental, aucun transhumant étranger ne peut traverser les frontières béninoises pour faire paître ses troupeaux. Seul le Niger bénéficie d’une mesure d’exception. Mais le nombre de bêtes autorisées est limité à 50.000.
Cette décision du gouvernement béninois a été prise en raison de l’insécurité qui caractérise la transhumance transfrontalière, et marquée le plus souvent par des conflits répétés entre agriculteurs et éleveurs. Des conflits qui sont souvent soldés par des pertes en vies humaines.
Le président du réseau d’éleveurs ouest-africain, Dodo Boureima Bilital Maroobé regrette la stigmatisation des pasteurs. « On fait souvent un amalgame, on dit que ce sont les transhumants qui véhiculent la violence. Or un éleveur cherche à sauver son troupeau. Il ne peut pas se mêler à ce genre de choses », a-t-il confié à RFI.
Du fait des inondations, le Bénin a perdu plusieurs aires de pâturage, renseigne Wolou Alawolé, point focal de la transhumance au ministère de l’élevage.
Les sécheresses, indique-t-il, ont aussi contribué à réduire très fortement la biomasse que le ministère selon lui, espére en temps normal.
F. A. A.
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