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L’introduction du système de parrainage et les nouvelles dispositions de la constitution et du code électoral adoptés récemment par les députés et promulgué par le chef de l’Etat Patrice Talon étaient au cœur de l’émission ‘’90mn pour convaincre’’ de la radio nationale ce dimanche 24 novembre 2019.
Clotaire Olihidé, expert électoral et acteur politique, membre fondateur du Bloc Républicain et Laurent de Laure Faton, secrétaire national adjoint à l’économie numérique des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) ont donné leurs avis sur la question.
Pour Clotaire Olihidé, c’est juste une manière technique et juridique qui vise à filtrer les candidatures pour certaines fonctions de prestige comme le président de la République dans un régime présidentielle.
‹‹ Le Bénin n’a rien inventé››
Citant l’exemple de la France, du Sénégal, du Mali, et plusieurs autres pays ayant adoptés ce système, il renseigne que le Bénin n’a rien inventé. « Aujourd’hui, on a introduit le parrainage et on a diminué la caution qui passe de 250 millions à 50 millions FCFA », a expliqué l’expert électoral.
A l’en croire, le parrainage est plus objectif, « c’est un choix et c’est le législateur qui fait le choix », a précisé le membre fondateur du Bloc Républicain.
Selon le secrétaire national adjoint à l’économie numérique des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), l’introduction du système de parrainage pour les candidats à la présidentielle par 10% des élus comme plusieurs autres dispositions de la loi, ne visent que les FCBE et les formations politiques de l’opposition.
Pour lui, les lois adoptées sont taillées sur mesure juste pour une seule cause : « Reconquérir le pouvoir et le garder autant que faire se peut ».
Selon Laurent de Laure Faton, le pouvoir en place est sûr qu’après les élections, il aura la capacité financière, politique, et même des lobbies qu’il faut pour s’arracher toutes les mairies du Bénin comme il l’a fait précédemment par destitution, etc.
Le pouvoir, poursuit Laurent de Laure Faton, peut rétrograder l’opposition à avoir moins de 16 maires, et c’est la logique dans laquelle le législateur se positionne. « Nous n’avons aucun moyen pour écourter leur mandat. Le seul moyen que nous avons, c’est la présidentielle de 2021 pour que le peuple qui est juge et l’arbitre, au regard des cinq dernières années juge, et quand nous on aura proposé une autre alternative, qu’il soit capable de dire maintenant, on revoie le mandat à un ou à l’autre », a-t-il souligné
F. A. A.
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