1116 visiteurs en ce moment
Un chef d’entreprise et trois collaborateurs du préfet du Littoral ont comparu, lundi 15 juillet 2024 à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) dans une affaire de fraude présumée dans l’attribution d’un marché public.
L’assistant du préfet du Littoral, le Chef du Service des Affaires Financières (CSAF), la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP) de la préfecture et un chef d’entreprise, époux de la PRMP sont poursuivis pour des faits d’« abus de fonctions et de complicité d’abus de fonctions ».
C’est dans le cadre d’une affaire de fraude présumée dans l’attribution d’un marché de la préfecture à la société de l’époux de la PRMP de la préfecture du Littoral.
A la barre le 15 juillet 2024 à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), les quatre prévenus n’ont pas reconnu les faits mis à leur charge.
La PRMP explique que le marché de sécurité a été attribuée à la société pendant qu’elle était en congés de maternité. Elle ignorait que c’était la société de son conjoint.
Le Chef d’entreprise et époux de la PRMP dit avoir instruit ses collaborateurs pour les dossiers d’appel d’offres après avoir été informé. Le marché a été régulièrement adjugé sans que son épouse ne soit informée, a-t-il précisé selon des propos rapportés par Banouto.
L’assistant du préfet estime que le dossier ne le concerne puisqu’il n’est pas dans la chaine de passation de la commande publique. Mais le parquet lui rappelle que le cachet de la société attributaire du marché ainsi qu’un bout de papier mentionnant des montants ont été retrouvés à son domicile. Les montants inscrits sont des prix renseignés dans le cadre de l’achat du pneu de la voiture du préfet. Quant au cachet de la société, l’assistant du préfet justifie que le modèle a été bien fait et il compte en prendre l’exemple pour commander.
Pour le Chef du Service des Affaires Financières (CSAF) de la préfecture du Littoral et Secrétaire permanent de la PRMP, l’attribution du marché à été faite conformément aux règles et procédures en la matière. Le CSAF ajoute qu’il n’a aucun lien avec le propriétaire de la société.
Le dossier a été porté devant la justice suite à une plainte du chargé de mission du préfet du Littoral pour non-paiement de frais de mission. Deux autres agents se sont également de non-paiement de la part du CSAF.
La Cour a renvoyé le dossier au 5 août 2024 pour écouter les deux autres plaignants et la Secrétaire du CSAF.
M. M.