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Le corps inanimé d’un homme a été retrouvé ce dimanche 21 Janvier 2018 dans le village de Kpakpassa, arrondissement d’Atchonsa, commune de Bonou. Nestor Somonyè a disparu depuis le samedi 20 Janvier, alors qu’il s’était rendu au champ. Les sources concordantes renseignent que l’homme aurait été attaqué par les peuhls transhumants qui séjournent dans la localité depuis quelques jours, malgré les dispositions prises par les autorités pour interdire leur entrée dans la zone méridionale du pays, en raison des dégâts et des pertes en vies humaines enregistrés les années antérieures.
Le CA d’Atchonsa, Marcellin Dougbé, se dit être surpris de la présence des peuhls dans la localité. Il a par ailleurs rassuré les populations que les forces de sécurité ont été saisies et les troupeaux seront repoussés.
Cette nouvelle découverte vient créer la psychose dans le rang des agriculteurs, notamment l’Union communale des producteurs, des maraîchers, des riziculteurs d’Adjohoun et de Bonou qui a sollicité, il y a quelques mois, la révision de l’arrêté interministériel de l’année 2017 n°021/MAEP/MISP/ portant sécurisation des aires de pâturage, infrastructures et couloirs de passage aménagés pour la transhumance en date du 23 mai 2017. Cet arrêté qui préconise selon l’union, le balisage de 1000 km de couloir de passage pour la transhumance et l’aménagement de 10 000 hectares de parcours dans une quinzaine de communes du Bénin dont celles de la vallée de l’Ouémé, constitue une « violation notoire » de la loi n°87-013 du 21 septembre 1987 portant réglementation de la vaine pâture, de la garde des animaux domestiques et de la transhumance.
Par F. Aubin AHEHEHINNOU