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Les procureurs généraux des différentes juridiction et les directeur général de la police républicaine ont fait vendredi dernier le point de la lutte contre la cybercriminalité.
Ils sont 456 individus dont l’âge est compris entre 18 à 25 ans à être interpellés par la police dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. L’utilisation de la technologie à des fins d’escroquerie augmente de manière drastique dans le rang de la jeunesse en quête de gain facile. Selon les autorités judiciaires, « la particularité de ces atteintes aux biens et à l’intégrité des personnes est que les hackers ou parfois les cybercriminels sont pour une grande part, des jeunes ». Ce qui inquiète davantage dans l’acte que pose ces jeunes est l’association à leurs manèges des forces occultes. C’est donc pour aider les populations à préserver leur vie et celle de leurs enfants que les parquets généraux ont engagé depuis quelques mois des actions de répression corsée contre ces délinquants, les cybercriminels. Ces différentes actions ont donc porté leurs fruits avec une bonne semence. D’après les autorités judiciaires, les modes opératoires de ces jeunes sont variés selon les victimes. Entre autres, ils se font passer pour une femme pour appâter et rançonner les victimes potentielles ou même un homosexuel à la quête de partenaires. Certains selon les autorités judiciaires procèdent par chantage pour atteindre leurs cibles. Dans ces cas, ils réussissent à obtenir au préalable des informations, des images et vidéos intimes de leurs cibles qu’ils menacent de publier ou de partager sur les réseaux sociaux s’ils n’obtiennent pas d’eux une certaine somme d’argent. Ainsi, pour préserver leur intimité et éviter l’humiliation, ces personnes se trouvent obligées de leur verser la somme d’argent.
Des actes ignobles
Les jeunes cybercriminels s’adonnent à des pratiques traditionnelles néfastes qui leur permettent de dominer leurs victimes. L’évolution de « pratiques de charlatanisme dans le but de garantir le succès de l’entreprise frauduleuse par manipulation mystique des photographies des potentielles victimes contactées via internet » est parfois des atouts de ces jeunes. Selon les procureurs généraux, « les individus interpellés dans les cas de cybercriminalité ont pour mode opératoire, de créer, à partir d’un ordinateur ou d’un téléphone portable des faux comptes sur les réseaux sociaux ». C’est à travers ces comptes, avec de nom d’utilisateurs fictifs et des photos de profil d’autrui qu’ils font croire à leurs cibles en l’existence d’une entreprise, d’un événement chimérique ou d’un état de nécessité qui détermine ces dernières à leur envoyer des fonds via western union ou autre mode de transfert d’argent. Une fois dans les girons de la justice, leur sort sera déterminé à partir du mois de juin. Pour le moment, il faut dire que le phénomène a fait que les juridictions ont apporté des réponses de fortunes diverses avec des condamnations avec sursis aux condamnations fermes. « La politique pénale en œuvre au Bénin a opté pour une rigueur de plus en plus croissante. Les parquets vont désormais requérir des peines allant jusqu’à 20 mois d’emprisonnement ferme, conformément aux textes en vigueur au Bénin afin d’éradiquer définitivement ce fléau de notre pays », expliquent les autorités judiciaires.
Giscard AMOUSSOU
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