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Le préfet par intérim du département du Littoral, Jean-Claude Codjia est passé à l’acte dans son ambition de libérer les espaces publics, et rendre la ville de Cotonou propre.
C’est le quartier Placodji qui a accueilli en fin de semaine dernière par les engins lourds de la préfecture de Cotonou. Surprises, les populations qui occupaient les espaces interdits d’occupation, n’avaient d’autres choix que de prendre leurs jambes au cou avec leurs bagages.
Cette opération de libération des espaces publics fait suite au communiqué radiotélévisé de l’autorité préfectorale, qui invitait les occupants du domaine public à vite libérer les lieux.
Pour ce qui est particulièrement du quartier placodji, le projet d’assainissement des berges lagunaires de Cotonou datant de 2003 prenait en compte cette partie de la ville Cotonou qui s’ouvre sur la plage.
Déjà le 04 mai 2012, les occupants de cette partie de Cotonou, les soi-disant pêcheurs avaient été délogés par le ministère de l’environnement. À l’époque, le ministère de l’Environnement entendait remédier à l’insalubrité des lieux pour éviter que les pays d’Europe ne suspendent leur importation de crevettes béninoises. À la suite d’une mission effectuée en 2002, l’Office alimentaire et vétérinaire de l’Union européenne a demandé au Bénin de se conformer aux normes sanitaires européennes.
Mais après, les populations se sont progressivement réinstallées.
En juin 2018, le gouvernement a décidé de remettre ces travaux d’assainissement à l’ordre du jour. Le ministère de l’Environnement a donc demandé aux occupants des berges lagunaires de libérer les lieux, considérant ces zones comme appartenant au domaine public. Plusieurs quartiers populaires bordent la lagune et c’est à Placodji et Enagnon (Akpakpa Dodomè quartier situé de l’autre côté de l’embouchure) que les travaux ont débuté.
Quand les travaux seront terminés, un port de plaisance doté d’infrastructures de sports nautiques devrait voir le jour aux abords de la lagune, ainsi que des bars-restaurants et un pont piétonnier a-t-on auprès des autorités.
La lagune de Cotonou est un chenal de plus de 4 km construit à l’époque coloniale par les Français pour relier le lac Nokoué, situé à l’intérieur des terres, à l’océan Atlantique. C’est autour de cette lagune que s’est développée la capitale économique béninoise mais, progressivement, ses digues se sont surpeuplées de manière illégale, favorisant les "dépotoirs sauvages". |
Marcel HOUETO
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