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La problématique de l’avortement non sécurisé en Afrique francophone était au cœur d’un webinaire le 22 décembre 2020. Organisée par l’Ong américaine Ipas et le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Rémapsen), cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la campagne régionale médiatique sur les droits sexuels et les avortements sécurisés en Afrique de l’Ouest et du Centre et vise à amplifier qualitativement et quantitativement l’information sur les Droits sexuels et de la santé reproductive.
« Rompre le silence sur les avortements non sécurisés en Afrique de l’Ouest et du Centre ». C’est le thème du webinaire organisé le 22 décembre dernier par Ipas et le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) à l’endroit de trente (30) professionnels des médias de 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du centre.
Cette rencontre a permis aux professionnels des médias, de mieux cerner la problématique de l’avortement non sécurisé en Afrique francophone afin de contribuer efficacement, à travers leurs différentes productions médiatiques, à la promotion des droits sexuels et de la santé reproductive des femmes.
Selon Dr Sosthène Dougrou, Directeur Ipas Afrique francophone, cette problématique très complexe est d’actualité et doit mobiliser l’attention de tous.
Des chiffres préoccupants
En Afrique, « Au moins six millions de femmes interrompent leurs grossesses dans des conditions dangereuses et 9 femmes sur 10 en âge de procréer vivent dans des pays ou la législation en matière d’avortement est restrictive », a fait savoir Dr Sosthène Dougrou lors de sa présentation.
Il urge d’associer les professionnels des médias au combat afin de prévenir les ados, les jeunes et les femmes des conséquences dangereuses voire mortelles des avortements non sécurisés en Afrique francophone.
« Les soins d’avortement sont universellement reconnus comme des soins de santé », a soutenu Dr Jean Claude Mulunda. Le Directeur pays de Ipas Ong en RD Congo a présenté une étude de cas sur la domestication du protocole de Maputo en RDC.
Cet instrument juridique international oblige les États signataires à protéger les droits des femmes en matière de procréation, autorisant l’accès légal à l’avortement.
Malheureusement la réalité est tout autre sur le terrain, car selon les chiffres, seulement 1 avortement sur 4 est pratiqué dans des conditions de sécurité.
Pour changer la donne, les professionnels des médias sont appelés à rompre le silence sur les avortements non sécurisés en vue de faire respecter les droits sexuels des femmes et de promouvoir l’avortement sécurisé pour le bonheur des populations africaines.
Juliette MITONHOUN
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