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« Université d’Abomey-Calavi : la seule université où il faut faire le rang pour escalader le mur avant d’y avoir accès », écrit Lucien Nicolas Zinsou, le président de l’Uneb (Union nationale des étudiants du Bénin) sur son journal Facebook, dans la soirée du 22 décembre 2016 pour peindre avec un ton ironique le calvaire des étudiants qui habitent les alentours du campus.
Boris Tchédji est un habitant du quartier Zogbadjè. Pour lui, avant que les entrées de l’Uac ne soient réduites à trois puis à deux, il y en avait beaucoup plus. « Avant l’arrivée de l’actuel Recteur le professeur Brice Sinsin, il y avait en plus des deux grands portails trois autres entrées secondaires. Si mes souvenirs sont bons, il y avait un du côté de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (Epac), un autre qui donnait accès à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (Enam) et enfin le petit portail de Zogbadjè », se rappelle-t-il. Selon lui, cette multitude d’entrées permettait un accès plus facile aux étudiants et à tout le monde. Mais au temps fort des mouvements de débrayage sur le campus d’Abomey-Calavi, les autorités rectorales ont entrepris de contrôler les accès à ce lieu du savoir. Ainsi, les autres portails secondaires y compris celui de Zogbadjè ont été fermés obligeant tous les usagers du campus à faire un grand et long détour. La solution trouvée par les étudiants qui n’ont pas de motos est d’escalader les murs. Certains s’adonnent à cet exercice pour éviter d’être en retard ou pour économiser l’argent de transport. « Moi, j’ai loué dans la rue en face du petit portail de Zogbadjè. Théoriquement, je suis à moins de 10 minutes de marche de mon amphi. Si je n’escalade pas, je vais prendre un taxi-moto pour contourner alors que de la maison, je vois mon Amphi », témoigne Ella, étudiante en troisième année d’Economie.
Armel TOGNON
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