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Le mouvement de grève annoncé par les centrales et confédérations syndicales est largement suivi dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de la justice dans la partie septentrionale du pays.
Dans la Donga par exemple, les enseignants des deux ordres d’enseignement ont suivi le mot d’ordre lancé par les centrales et confédérations syndicales boycottant ainsi toutes les activités pédagogiques dès ce mardi 16 Janvier 2018, et ce pendant 72 heures. De l’école urbaine centre en passant par les CEG1, 2 et 3 de la ville de Djougou et dans les autres commune de la Donga, toutes les portes sont fermées. Selon Vincent Gbégnon, porte-parole de l’intersyndical des enseignants de la Donga, « les enseignants ont cessé de travailler et décidé d’aller collectivement en grève », parce que le régime Talon ne fait rien pour améliorer les conditions de travail, a-t-il ajouté.
La situation dans l’Atacora, et plus précisément à Natitingou, reste la même. Les écoles publiques maternelles, primaires et secondaires ne sont pas restées en marge du mouvement. « Sur 47 groupes pédagogiques qui devraient être au cours ce mardi matin, seulement 10 sont animés et par les enseignants vacataires », a confié le censeur du CEG1 de Natitingou Bienvenue Manté Sotima.
Du côté de Parakou par exemple, les écoliers et élèves sont abandonnés dans les rues de la commune. D’autres s’adonnent à des jeux dans la cour des écoles et collèges d’enseignement général. Pour M. Cyriaque Bocovo, porte-parole de la coordination syndicale des syndicats du ministère des enseignements maternel et primaire de l’Alibori, le mouvement de grève est largement suivi dans toutes les écoles primaires, mais quelques maîtres stagiaires travaillent sans la présence de leurs encadreurs.
Dans le secteur de la justice, la grève a été largement suivie au tribunal de Natitingou. La cour totalement déserte et les bureaux fermés, renseigne l’ABP. Seul le président était présent.
Même chose à la Cour d’appel de Parakou où les portes des bureaux des greffiers et du personnel administratif sont également closes à la grande désolation des usagers. Le constat reste le même au niveau du tribunal de Parakou ainsi qu’à la recette-perception de la même ville.
Enfin dans le secteur de la santé, les agents ont suivi le mouvement de grève lancé par les centrales et confédérations syndicales. Du centre hospitalier départemental de l’Atacora en passant par les hôpitaux de zone, tous les agents ont suivi la motion de grève et seuls les agents réquisitionnés par le ministre de la santé sont présents dans les centres pour administrer des soins. La situation à Parakou n’est pas totalement différente de celle de Natitingou.
"Le portail du centre de santé communal de Parakou est hermétiquement fermé. A l’intérieur, pas de travailleurs ni d’usagers. Le service minimum n’est même pas disponible, renseigne-t-on.
Il est à noter que même si les revendications diffèrent d’une corporation à une autre, tous les travailleurs s’accordent pour protester contre le vote à l’assemblée nationale, du retrait de droit de grève.
F. Aubin AHEHEHINNOU