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Dès le début de la pandémie, avant même que l’OMS ne la baptise Covid-19, le Secrétaire Général de l’ONU avait sonné l’hallali en ce qui concerne l’Afrique : « Il y aura des millions et des millions de morts en Afrique même si la population africaine est jeune. Elle sera ravagée par la pandémie si on ne se lève pas tôt. » Il est donc juste et bon que, sans hésiter, la Chine et l’Europe se portent aujourd’hui au secours de l’Afrique avec les vaccins fraichement sortis de leurs laboratoires pour juguler le Covid-19. Car, compte tenu de la très faible capacité hospitalière des pays africains en matière d’urgence sanitaire, compte tenu surtout du fait que le virus, d’un variant à l’autre, joue á un Jacques-où-es-tu sinistre avec l’humanité, l’hécatombe africaine que craignait Antonio Guterres n’est pas inenvisageable.
D’ailleurs les Africains eux-mêmes ont très vite pris la mesure de la menace. Dès le début de la pandémie, des chercheurs, camerounais, béninois et malgaches, ont sorti de leurs laboratoires des compositions à base de racines et de plantes d’Afrique, capables, selon eux, de guérir ou de soulager le mal, voire de le prévenir. Ce fut, certes, dans une certaine précipitation. Mais il ne pouvait pas en être autrement puisque le monde entier a été pris de court par la survenue du virus et par sa violence. On subodora aussi, chez ces savants africains, comme un goût du lucre : se servir de la tragédie pour se faire de l’argent. Toujours est-il que l’OMS balaya du revers de la main les propositions africaines. Elle les réexaminera peut-être et veillera à leur amélioration si, par hasard, les vaccins récemment sortis des laboratoires ne confèrent pas une immunité aussi solide que celle escomptée.
Car, déjà, des voix autorisées contestent la validité desdits vaccins. Fin 2020, interviewé à France-Soir, le Prix-Nobel de Médecine, le professeur Luc Montagnier se montra très sévère. Celui à qui l’on doit la découverte du VIH-Sida estime improbable de fabriquer en laboratoire un quelconque vaccin efficace en un an malgré les progrès de la science, il juge irresponsable de le commercialiser sans l’avoir testé pendant des années. Ces raisons l’amènent – il est octogénaire – à ne pas se faire vacciner contre le Covid-19 à cause des graves effets, aujourd’hui inconnus, qui pourraient s’ensuivre pour l’organisme humain à court ou à moyen terme. Le groupe de savants renommés alignés sur lui est minoritaire. Mais eux aussi parlent de précipitation qu’ils mettent au compte de ce que l’humanité, OMS compris, serait l’otage des grands groupes pharmaceutiques, qui auraient décidé de gagner de l’argent à l’occasion de la pandémie et qui, pour cela, encourageraient le climat de peur.
S’il s’avère qu’en Afrique, en Chine et en Europe, le tueur Covid-19 sert d’occasion à ceux qui le peuvent de s’en mettre plein les poches, ce ne sera hélas ni nouveau ni étonnant. L’argent exerce sur l’homme une fascination tyrannique. Le Christ lui-même n’a trouvé que Dieu à lui opposer : Dieu ou l’argent et non pas Dieu ou Satan. Car l’argent, dispensateur de puissance et de gloire, c’est Satan. Avec lui en poche, l’homme se sent redoutable. Mais, quand l’argent fascine l’homme et le possède, il l’assèche, il le ramène à l’humanité brute, il tue en lui tout humanisme. Or il est à l’œuvre sur l’homme dans le monde depuis toujours.
Heureusement que, face à lui, il y a l’amour maternel, l’intelligence du cœur. Inépuisable. Toujours disponible. Et qui fait plier tout homme. Lui fait rendre les armes. C’est la présence inentamable de l’amour et de la tendresse maternels qui nous convainc que l’argent, qui peut tuer pharmacopée africaine anti Covid-19 et vaccins chinois ou européens anti Covid-19, ne tuera pas l’humanisme. L’amour d’une mère, dernier recours de l’humanité en détresse et en désarroi. Et par un mystérieux détour, le Covid-19 invite tous hommes et femmes à cultiver l’amour maternel pour sauver l’Homme par l’intelligence du cœur.