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La recherche du consensus, a donc été une des motivations de l’atelier sur le code électoral, du 14 juin dernier .Dans un pays « normal », le jeu en valait la chandelle. De la synthèse de travaux, retenons quelques points saillants : c’est par exemple l’urgence des mesures idoines, pour une meilleure représentativité des femmes dans les instances de décisions, dès les élections à venir ; la nécessité de revoir à la hausse, le nombre de sièges des députés, pour tenir compte de l’évolution démographique du pays. Mais aussi et surtout, la nécessité pour le Bénin, d’opter pour des élections générales ; ce qui fera de l’économie au pays ajoute-t-on, et évitera que l’on soit en campagne permanente. Mais au pays du doute et des soupçons, les points à polémiques, ont été vite dénichés. C‘est par exemple la question du quitus fiscal ; de la résidence et du seuil électoral, pour l’attribution des sièges de députés ! Et à propos du quitus fiscal, le point de vue de Claude Djankaky, ex baron de la RB, résume à merveille, la mauvaise foi de certains de nos compatriotes, hostiles à toute évolution positive de nos textes. Parlant donc du quitus fiscal, Mr Djankaky estime sans rire, que « dans les pays normaux, une telle disposition normale, qui s’applique à tous, ne pose aucun problème. Mais dans un pays de tous les possibles (sic), peut-on donner communion à nos dirigeants, sans confession ? »Voilà donc le nœud du problème. Dans ce pays, on ne se fait « pas mutuellement confiance », comme dirait l’autre ! Dans ce pays, nous doutons de tout et de rien. Surtout de la bonne foi de nos dirigeants. A tel enseigne que lorsqu’ils nous montrent la lune, nous préférons regarder leurs doigts. Ce pays notre, est donc « anormal », pour rester dans le lexique du sieur Djankaky. Ces habitants sont donc logiquement « anormaux ».Normal. Ailleurs, le quitus fiscal pour un prétendant à un poste électif, est tout à fait « normal », comme le reconnait Mr Djankaky. Et les délinquants financiers, qui s’aventurent en politique, l’apprennent à leurs dépens. Bien entendu, là, nous parlons des pays « normaux ».Chez nous, à la trappe, toutes les propositions « normales », porteuses de développement, que comporte le nouveau projet de code. Surtout qu’elles sont grosses d’une grave menace : la révision de la Constitution. Suprême « anormalité ! ».Rappelons juste qu’au Sénégal à côté, le Parlement a adopté le 18 juin dernier, la loi portant révision du Code électoral. Désormais, pour être candidat à la présidentielle au pays de Macky Sall, « il faudrait être sénégalais et uniquement sénégalais, et récolter dans au moins sept régions du Sénégal, les signatures de 0,8% des inscrits du fichier électoral »Evidemment, de telles dispositions seraient gravement « anormales », dans notre pays. Le nouveau code sénégalais, a fait objet de vifs débats. « Normal » dans un pays normal.Depuis, les Sénégalais sont passés en mode Coupe du monde. Sans doute qu’il faudra ici, penser à la création d’une Commission de supervision du payement des impôts, composée à parité, de députés de la mouvance et de l’opposition. Histoire de rassurer tous les prétendants à la candidature, sur l’indispensable ...quitus fiscal. Attention : son Président doit être de l’opposition… Normal n’est ce pas ?
Tafê