1111 visiteurs en ce moment
Les résultats du Baccalauréat session de Juillet 2018 sont connus depuis l’après-midi du vendredi 10 août 2018. 33,43% contre 41,76 en 2017, c’est le taux de réussite enregistré cette année au plan national pour le compte de l’examen du Bac. Plusieurs facteurs expliquent cette régression par rapport à l’année précédente.
Le Conseiller pédagogique, professeur de français Noël E. Zinsou, au lendemain de la proclamation des résultats, évoque les raisons de ce recul et propose des pistes pour l’amélioration des performances les années à venir.
Le Conseiller pédagogique de l’enseignement secondaire, professeur certifié de français, Noël Zinsou pointe le doigt sur les mouvements de grève, le manque d’encadrement des élèves, les retards des enseignants au cours, le défaut de préparation, et la non maîtrise de la matière d’enseignement chez certains enseignants comme causes des échecs massifs au Bepc et au Bac. Selon lui, les responsabilités sont partagées en ce qui concerne le mauvais résultat enregistré (33,43%). Les grèves perlées de cette année, selon lui, ont des effets néfastes sur les planifications et ont donné cours à des improvisations dans l’acte pédagogique dans les collèges. << Ils ont fait des réajustements, mais c’est des réajustements de façade>>, affirme M. Zinsou parlant des mesures prises dans les collèges après les grèves pour finir à temps les programmes.
M. Zinsou ajoute que certaines des matières d’enseignement continuent d’être la bête noire des élèves et la cause d’échecs massifs. Il s’agit selon lui de la mathématique, du français, anglais, SVT et PCT. D’où l’urgence de la formation professionnelle des vacataires. « Il faut exiger des diplômes professionnels pour les recrutements de vacataires dans les établissements privés comme publics, leur donner une formation psycho pédagogique , recruter plus d’enseignants pour combler le vide », a-t-il proposé.
Parents et élèves doivent jouer leur partition
Au niveau des parents, étant donné qu’ils sont les premiers éducateurs, lettrés ou pas, ils doivent, selon le professeur suivre de près leurs enfants, leur donner à manger, leur acheter les fournitures à temps, s’imprégner de leur évolution au collège et leur offrir de bonnes conditions d’études à la maison.
« …quels que soient les efforts de l’Etat, des parents et de l’administration, l’élève doit être animé d’une bonne volonté et d’une grande disponibilité pour s’approprier les connaissances et les pratiquer », souligne le CP. Noël Zinsou constate avec amertume aussi que les élèves d’aujourd’hui fournissent peu d’efforts et ont du mal à exploiter les notions qui leur sont enseignées dans d’autres situations. << Vous allez faire les mêmes exercices plusieurs fois, il suffit que vous changiez les chiffres simplement et leur ramener l’énoncé, vous constaterez qu’ils échouent », se désole le professeur. Les enfants, d’après lui, doivent être des terrains fertiles donnant de meilleurs rendements depuis les interrogations écrites pour mieux affronter les épreuves de l’examen.
L’Etat doit recruter des psychologues dans les collèges
<< Les approches par compétences ne sont pas mauvaises parce qu’ici, les apprenants sont au centre de la construction du savoir alors qu’avant, on attend tout de l’enseignant. Donc nous n’avons pas à blâmer le système, c’est le suivi qui manque », assure le professeur qui souhaite que l’Etat encourage les enseignants, dote les élèves du secondaire de bourses, les collèges de psychologues pour la santé mentale et affective des élèves et des professeurs en vue de leur porter une parfaite assistance dans le processus d’enseignement / apprentissage.
Boniface CAKPO
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel