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Les réformes intellectuelles et bien pensées du gouvernement de la rupture, quoique dures et causant des grincements de dents au sein même des populations, sont devenues incontournables pour sauver ce pays tombé à terre en 2016. C’est du moins ce qu’on peut retenir des propos du représentant des présidents des Institutions de la République, Me Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale, hier lors de la cérémonie de présentation des vœux au Chef de l’Etat, Patrice Talon.
Le 6 avril 2016, l’économie du Bénin était à genou ; les valeurs républicaines ont disparu laissant place à la pratique de la corruption comme norme, la gabegie, la fraude, l’ethnocentrisme, la paresse généralisée dans l’administration, le retard, l’absentéisme, le non-respect de l’autorité… La maison Bénin était à terre et il fallait tout reprendre. « L’Etat que vous avez hérité était un Etat fragilisé, fragmenté, banalisé, descendu de son piédestal, et dans lequel tout ou presque tout devait être réformé », a affirmé Me Adrien Adrien Houngbédji. C’est cette donne que semblent ignorer plusieurs Béninois qui ne s’imaginent pas que le gouvernement du Nouveau départ puisse leur demander un si radical changement de vision et de comportement au profit de la commune patrie. Si non, comment comprendre cette levée de bouclier contre une loi qui ne vise que l’intérêt du plus grand nombre au détriment d’une minorité.
Il est avéré aujourd’hui que la principale revendication de la plupart des sept Centrales et Confédérations syndicales qui, depuis hier, ont décidé de paralyser le pays par une grève générale, est liée à la loi portant retrait des mouvements de grèves aux secteurs de la justice, de la santé et de la sécurité. Et tout était conçu par des hommes politiques mafieux, peu conscients de la situation alors chaotique du pays. Certains secrétaires généraux de Centrales et Confédérations syndicales très mal inspirés se sont ralliés à ces politiciens peu vertueux qui complotent contre la déstabilisation du pays pour faire croire que le Bénin n’a pas besoin de ces réformes. Faux, a semblé dire, le représentant des présidents des Instituions de la République qui a martelé en disant haut et fort que ces réformes sont non seulement intellectuelles, mais qu’elles répondent bien à la situation de dégénérescence totale qui caractérisait le Bénin le 6 avril 2016.
C’est dire que le gouvernement du Nouveau départ a vu juste en initiant ces réformes intellectuelles pour redonner au pays sa place dans le concert des nations. Dans tous les cas, le gouvernement de la rupture a le quitus des présidents des autres institutions pour conduire la barque Bénin à bon port. Un cinglant désaveu aux meneurs de grèves injustes.
Sounkoto AGBAHOUNZO/Le Grand Matin
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