Le Préfet des Départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé, a convié lundi dernier, tous les responsables en charge de la sécurité de toutes les banques installées sur son territoire à une importante séance de travail. Diamond Bank, Uba, Bibe, Ora Bank, Bank Atlantique, Ecobank et Boa Bénin ont répondu présentes à l’invitation du Préfet. Le Secrétaire général et les chargés de mission de la Préfecture de Cotonou ont pris part à la rencontre. Sans oublier des membres du Comité départemental de sécurité (commandant de compagnie de Cotonou, commandant des sapeurs-pompiers de l’Atlantique, commandant du corps urbain de Cotonou et deux autres officiers de l’armée.  L’ordre du jour de cette réunion portait sur la sécurisation des banques et les conditions de travail des forces de l’ordre qui sont mises à leur disposition, à leur demande. Il ressort des explications fournies par les officiers des forces de l’ordre présents que les agents de sécurité publique mis à la disposition de ces banques travaillent, pour la plupart, dans de mauvaises conditions.

Ce qui explique parfois le fait que certains parmi eux quittent leurs postes aux heures de travail. Il est aussi constaté que les banques décentralisent leurs agences sans informer la police ou la gendarmerie et sans tenir compte surtout des normes internationales en la matière.

A en croire les responsables des forces de l’ordre et de sécurité publique, certaines agences sont installées n’importe où et n’importe comment. Pour bien sécuriser une agence, il faut prendre 4 à 5 agents. Mais aujourd’hui, le constat fait donne 1 à 2 agents. Résultat : l’efficacité et le professionnel recherchés ne sont pas de mise.

Ces agents n’ont pas où se reposer. Ils ne savent pas aussi où aller pour faire leurs besoins. « Les locaux de certaines agences de banques ne sont pas appropriés, sans études de sécurité et de prévention. Les forces de l’ordre ne sont pas associées à leur installation », souligne un responsable de sécurité. Comme pour dire qu’il urge de changer l’ordre des choses pour faire face aux nouveaux défis sécuritaires des banques.

Des engagements du côté des banques

Prenant la parole, les responsables des banques présents ont reconnu certains faits. Toutefois, ils ont souligné la mauvaise foi et la mauvaise volonté de certains agents. Certains sont mêmes déçus par les prestations de certains policiers, gendarmes et militaires. Ils ont pris bonne note des observations faites et ont pris le ferme engagement de les corriger. Pour les agences à installer, ils ont décidé d’associer désormais les forces de l’ordre. Mais pour celles déjà installées, ils ont promis apporter les corrections nécessaires.

Le Préfet a donné une semaine aux banques pour qu’elles fassent le point de leur collaboration avec les forces de l’ordre. Il s’agira pour elles de faire le répertoire de leurs griefs. Le même exercice est demandé aux forces de l’ordre. Une rencontre se tiendra à l’issue des travaux des deux structures. Un arrêté préfectoral sortira pour fixer les uns et les autres. Lentement mais sûrement, nous tendons vers la création d’une unité spécialisée de surveillance des banques.

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