Report sine die des élections : Une situation préjudiciable pour l’opposition

Le report sine die des élections communales, municipales et locales crée assez de disfonctionnements dans le fonctionnement des partis ou alliances politiques, en l’occurrence ceux de l’opposition. Ils auront du mal à préparer efficacement les élections.

Dans les états-majors des partis ou alliances politiques, le report sine die des élections communales, municipales et locales est mal accueilli. Et pour cause ! Il posera le problème de chronogramme chez les chefs de partis, en général, et de l’opposition, en particulier. Si la date réelle des élections était donnée, ils pourraient planifier leur stratégie de mobilisation des masses sur le terrain en termes de meetings, concertations, tractations, réunions secrètes et négociations pour la formation des alliances.

Avec le report des élections, les acteurs politiques seront obligés de mettre de l’eau dans leur vin. Dans cette impasse, ils ne pourraient véritablement pas animer la vie politique lorsqu’ils n’ont aucune idée sur la date des élections. Cette situation pénalise beaucoup plus les partis d’opposition tels que le Parti du renouveau démocratique (Prd) et l’Union fait la Nation (Un).

N’ayant pas assez de moyens, ces formations politiques doivent faire économies d’énergies, sinon ils seront surpris par le temps. A cette allure, leurs responsables seront obligés de changer de stratégie.

Par contre, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), bénéficiant des moyens de l’Etat, continueront la mobilisation sur le terrain. On dirait que le report sine die des élections leur profitera beaucoup plus. Des meetings sous forme de campagne électorale pour défendre les actions du Gouvernement seront régulièrement organisés.

Le moment s’y prête bien pour répondre aux attaques de l’opposition. Médias, marches de soutien, conférences de presse, meetings et autres moyens de communication seront mis à contribution pour chanter les louanges du Chef de l’Etat et de son régime. Ils en profiteront pour traiter l’opposition de tous les noms. C’est une occasion pour les maires-Fcbe de faire la pluie et le beau. Ainsi, va la démocratie sous le Président Boni Yayi.

Paul Gouton

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8 octobre 2014 par Judicaël ZOHOUN

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