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Malgré l’opposition de certains promoteurs d’université privée de faire participer leurs étudiants aux examens nationaux pour l’obtention de la licence et du master, le gouvernement du Président Talon reste ferme sur sa décision. La sortie du ministre de l’enseignement supérieur a permis d’éclairer l’opinion publique sur le bien-fondé de cette mesure.
L’Etat est le garant de l’Education Nationale, donc à l’obligation d’assurer la qualité de l’Education et de la formation ainsi que les diplômes délivrés. Le secteur de l’enseignement privé au Bénin, soumet les étudiants à plusieurs risques. « Sur 146 établissements privés d’enseignement Supérieur, seulement 52 bénéficient de la Co-signature de diplôme et encore, pas dans toutes les filières » a déclaré le ministre Marie Odile Atanasso. Cette situation contraint plusieurs étudiants en fin de formation, détenteurs des diplômes non reconnus par l’Etat à ne pas participer aux divers concours après tant d’années de souffrance. Pour corriger les irrégularités notoires constatées et surtout les injustices dans le secteur privé d’enseignement supérieur, le gouvernement décide d’organiser les examens nationaux sur trois ans, en commençant par cette année 2017. « Durant cette période de trois ans, les promoteurs qui ne se conformeraient pas aux textes en vigueurs se verront leurs établissements fermés » a laissé entendre le ministre de l’enseignement supérieur.
Les avantages au plan social de cette réforme
La majorité des parents en campagne comme en ville, œuvre pour une formation de qualité pour leurs enfants. Dans cette vision de recherche permanente, les parents font face à des charges financières qui dépassent les réalités socio-économiques de notre Pays. Les parents seront désormais confiants qu’après plusieurs années d’investissements sur les enfants, une fois les études terminées, les capacités intellectuelles seront mises à la disposition de l’Etat sur le plan national et sous-régional. Dans ce sens le gouvernement par la voix du ministre déclare : « Après cette réforme, l’employabilité des jeunes sera renforcée et le chômage reculera ». En ce qui concerne la validité du diplôme dans le système CAMES, le ministre rassure les parents et les étudiants que « le gouvernement du Président Talon a pris les dispositions qui s’imposent afin que les diplômes qui seront délivrés après la validation des 180 crédits pour la licence et 300 crédits pour le master, servent les détenteurs au-delà de nos frontières ». Ces propos du ministre attestent que le régime de la rupture est soucieux de la peine qu’éprouvent les parents dans la formation des futures cadres de ce pays.
Garantir une bonne formation et de meilleurs résultats
La plupart des promoteurs d’universités se plaignent et critiquent les réformes envisagées dans le secteur privé d’enseignement supérieur, parce que certains ne sont pas en règle par rapport aux textes, craignent d’être suspendus or le but que poursuit l’Etat est que l’excellence soit une réalité dans le domaine de l’éducation à la fin des réformes. Les exigences sur lesquelles le gouvernement est ferme afin d’obtenir un rendement de qualité en matière de formation, font peur. Beaucoup d’universités privées optent pour des enseignants qui n’ont pas la qualification requise pour cette profession à l’université. Pour cela, les réformes obligent les promoteurs de recruter de nombreux docteurs formés pour avoir leur corps professoral propre. L’implication des docteurs, aura pour conséquence directe, la réduction du nombre de docteurs sans emploi et impactera aussi positivement la qualité de la formation au sein de chaque établissement privé d’enseignement supérieur.
Serge V. LANTEFO/LE GRAND MATIN
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