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Le refus de la France de restituer au Bénin les biens du patrimoine culturel pillé pendant la colonisation continue de faire des vagues. Un Congolais vient de prendre la défense du Bénin. Il s’agit du mécène et homme d’affaires Sindika Dokolo qui a annulé un prêt d’œuvres classiques consenti au Musée du Quai Branly pour protester contre le refus des Français de restituer les objets culturels pillés au Bénin.
Selon le grand collectionneur d’art africain classique et contemporain, ce refus de la France de restituer ces objets d’art constitue une offense et une insulte pour le Bénin.
Dans une vidéo postée sur sa page tweeter, Sindika Dokolo s’insurge contre la décision de la France de ne pas rendre les objets pillés pendant la période coloniale au Dahomey (ancienne dénomination du pays).
« J’en ai marre qu’on traite l’Afrique comme ça », se désole-t-il dans la vidéo. L’homme d’affaires congolais qui a lancé une croisade pour récupérer les œuvres pillées en Afrique fustige l’attitude de l’Hexagone. S’abriter derrière la législation française pour empêcher le retour d’objets volés à la fin du XIXe siècle est à la fois une offense et une insulte, a-t-il dénoncé.
En réaction à l’intransigeance de la France, Sindika Dokolo a annulé le prêt de cinq œuvres d’art classique de sa collection au Musée du Quai Branly, dans le cadre d’une exposition à venir sur le Gabon. Ce refus de la France est une forme de procès, précise Sindika Dokolo.
Le patron de la fondation qui porte son nom souligne que l’Afrique n’est pas le nid de la pauvreté, de Boko Haram, et des élites corrompus comme le pense la France. « Il temps de commencer par avoir un discours cohérent », suggère-t-il aux Français.
Le président Patrice Talon a pris l’initiative de demander à la France de bien vouloir restituer au Bénin les biens culturels qui ont été enlevés pendant la colonisation. Ces patrimoines culturels qui ont une valeur spirituelle et exceptionnelle pour le Bénin, se trouvent dans plusieurs musées, notamment au Quai Branly, ou figurent des trônes royaux, des sceptres royaux, des portes sacrées du palais d’Abomey et biens d’autres richesses culturelles. Mais la France n’est pas favorable à cette volonté des autorités d’entrer en possession de ces biens.
Boniface CAKPO
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