Bien avant le Cameroun , le Bénin a initié dans les années 1990, le projet de construction d’un nouveau port afin de décongestionner celui de Cotonou. La Commune de Sèmè Podji a été identifiée pour accueillir cette infrastructure.

Au fil des ans, le projet a connu d’importantes modifications. Ainsi depuis avril 2007, on parle désormais du projet de construction d’un port minéralier en eau profonde de Sèmè Podji. Un important pôle de développement socio-économique qui s’inscrit dans ce qu’il convient d’appeler l’épine dorsale du Bénin à cause de ses multiples avantages pour l’économie nationale.

La convention de mise en concession de ce projet a été signée entre le gouvernement béninois et le Pdg du Group PIC NET WORK Limited en avril 2009. Selon les termes de l’accord qui le gouvernement béninois à cette société, les travaux étaient censés démarrer en avril 2010. Mais depuis plus aucun signe de vie sur ce projet.

Il aura fallu le cri de détresse des sinistrés en novembre dernier pour recueillir quelques informations près des responables en charge du projet.

Selon les indiscrétions, le gouvernement béninois serait la cause du blocage de ce projet pour n’avoir pas respecté ses engagements contractuels. Entre autres engagements non respectés on peut citer le déguerpissement des sinistrés dont les frais de dédommagement auraient été versés par le promoteur dans un compte séquestre etc...

De même on apprend que toutes les études de faisabilité sont terminées et le financement également bouclé depuis mai 2010. Jusque là aucun démarrage des travaux.

Pire, le même projet vient également d’être soumis par les autorités béninoises à monsieur Vincent Bolloré lors de son dernier passage à Cotonou. Du coup c’est la confusio totale au sein des populations et certains opérateurs économiques intéressées par ce projet.
Personne ne peut dire avec exactitude la structure ayant à charge la réalisation du projet du port minéralier en eau profonde de Sèmè Podji.

Pendant ce temps à Kribi au Cameroun

Entamé au cours de la même période, le montant total des sommes investies sur le site de construction du port en eau profonde de Kribi, dans la région du Sud Cameroun, s’élevait à 283 milliards de F.CFA au 12 décembre 2012.

A en croire le président du comité de pilotage de ce projet, Louis Paul Motazé, qui a révélé cette statistique le 28 décembre dernier dans la capitale camerounaise, 85% de cet argent a été mis à disposition par Eximbank of China, soit 207, 7 milliards de FCFA.

Selon Louis Paul Motazé, les travaux de construction de cette infrastructure « avancent normalement sur le terrain, et les délais de livraison seront tenus à échéance ». Les travaux sont déjà exécutés à 35% de manière globale. Et le président du comité de pilotage de préciser qu’en ce qui concerne la construction de la digue de protection, élément capital de l’ouvrage, qu’elle est construite à 42%, soit 750 m sur une longueur totale de 1355 m. Selon le chronogramme du comité de pilotage, le premier bateau va mouiller dans le porte en eau profonde de Kribi en 2015.

Pour l’achèvement de la première phase de ce projet, l’Etat du Cameroun devrait mobiliser 36 milliards de FCFA, au titre de sa quote-part dans la première phase de ce projet, qui va permettre l’évacuation des produits miniers dont l’exploitation est projetée dans la région de l’Est du Cameroun.

Eu égard à tout ce qui précède on comprend désormais la volonté manifeste de nos responsables politiques de faire du Bénin un pays émergent .

Judicael ZOHOUN

Exploitation : BRM

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