mercredi, 9 octobre 2024 -

1215 visiteurs en ce moment

Recrudescence des cas de paludisme en saison pluvieuse

« Il faut prendre toutes les précautions pour limiter les contacts avec les moustiques » (Dr F. Edoun)




Au Bénin, le paludisme demeure la première cause de consultation médicale. La saison pluvieuse est une période de recrudescence des cas de paludisme. Dans cette interview, Dr Félicien Edoun, médecin généraliste se prononce sur les mesures de prévention contre le paludisme et les précautions à prendre pour limiter les contacts avec les moustiques.

Que peut-on comprendre par le ‘’paludisme’’ ?

Le paludisme est une maladie fébrile (qui donne beaucoup de fièvre). Elle est causée par un parasite qu’on appelle le plasmodium, ça se transmet de personne malade à une personne qui n’est pas encore malade par un vecteur qui est le moustique. C’est la forme femelle qui provoque généralement le paludisme. La forme mâle se nourrit des fleurs. Le paludisme est souvent mortel surtout chez certaines personnes vulnérables. La maladie se transmet de façon indirecte ou directe.

Quel est l’état actuel dans les hôpitaux ?

Depuis la reprise des pluies vous avez également la recrudescence des cas de paludisme dans les centres de santé, que ce soit la forme simple ou grave avec parfois des décès. C’est une situation vraiment déplorable et tous les jours nous devons chercher les moyens de continuer à sensibiliser et prévenir surtout pour éviter ces cas de décès.

Pourquoi le paludisme est-il fréquent pendant la saison des pluies ?

Il faut comprendre qu’il y a un vecteur qui joue le pont entre les individus malades et les individus non malades : c’est le moustique. Ces moustiques ont des conditions nécessaires pour pouvoir se développer. Quand la pluie commence, les eaux usées se stagnent un peu partout aux alentours des maisons. Ces eaux sont généralement à l’origine de la multiplication de ces moustiques. L’eau est un élément important dans le suivi de ces moustiques et comme la pluie commence et que l’eau se stagne, il y aura forcément les moustiques.

Quelles sont les personnes les plus vulnérables ?

Il s’agit surtout des personnes qui ont une immunité faible. Toute maladie précédant le paludisme qui donne un système immunitaire faible à un individu peut être un facteur de risque comme par exemple quelqu’un qui fait le VIH et qui ne se fait pas traiter. Ça peut être également des sujets qui, à un certain âge, ont une immunité qui n’est pas encore assez solide pour pouvoir se défendre. C’est le cas des nouveau-nés.
Vous avez également les petits enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Ces dernières sont vulnérables à cause d’abord de la grossesse qui baisse leur immunité. Beaucoup d’entre elles n’aiment pas dormir sous les moustiquaires sous prétexte qu’elles se sentent étouffer. Il y a aussi les voyageurs ou ceux qui ne vivent pas dans le milieu endémique où il y a naturellement le paludisme.

Quelles sont les outils utilisés/ou stratégies connu (e)s pour prévenir le paludisme ?

Il faut savoir qu’il y a deux grandes stratégies connues pour la lutte contre le paludisme. Vous avez l’utilisation des moustiquaires imprégnées et la pulvérisation intra domiciliaire. La lutte anti-vectorielle est menacée par l’émergence de plasmodiums parfois résistant aux produits qu’on utilisait pour les chasser.

L’utilisation des moustiquaires imprégnées nécessite des conditions pour que ça soit vraiment efficace. Les moustiquaires imprégnées ont deux principes d’action, soit elles repulsent les moustiques ou elles les tuent à cause de l’imprégnation d’insecticide. Si l’effet d’imprégnation termine dans une moustiquaire, elle va perdre la capacité de tuer les moustiques et ils peuvent s’approcher facilement de ses moustiquaires. Il suffit que l’enfant dorme et se colle à la moustiquaire et facilement les moustiques vont piquer l’enfant. Les pulvérisations intra-domiciliaires sont devenues rares et c’est presque retirer des programmes pour la lutte contre le paludisme.

En dehors de ces méthodes, quelles sont les attitudes à adopter ?

Quand l’Etat fait tout pour donner des moustiquaires et que la population se procure de ces moustiquaires, elle doit respecter l’usage de ces moustiquaires à la maison pour éviter le paludisme. Ensuite, il y a l’assainissement du milieu qui doit être au cœur des actions de chaque individu.

Avec la période de pluie, il y a des eaux qui se stagnent un peu partout. Il faut trouver les moyens de remblayer tous les trous qui sont autour de notre maison pour diminuer la multiplication des moustiques. C’est vrai que c’est difficile de réussir cette méthode d’autant plus que Cotonou est pratiquement inondé. Dans les chambres et autres, il faut absolument que chaque individu mette des grillages à ses fenêtres, à ses portes pour éviter que les moustiques rentrent à l’intérieur. Généralement nous avons des toilettes à ciel ouvert ou les toilettes modernes avec des portes. Il faut apprendre à fermer les portes de ces toilettes. Apprenez également à fermer régulièrement les siphons dans les douches.

En dehors de ces éléments, il faut apprendre les soirs à porter aux enfants les habits convenables. C’est toujours dans l’intention de limiter les contacts entre les moustiques et les enfants. Il y a également l’utilisation des différents produits de pulvérisation que nous avons sur le marché ou les spirales anti-moustique. Si vous avez dans votre famille un asthmatique, quelqu’un qui fait la sinusite ou le rhume tout le temps, il faut éviter d’allumer les spirales parce que ça déclenche les crises.

Quant aux voyageurs, lorsque qu’ils rentrent de leur voyage, ils doivent faire leur chimioprophylaxie en utilisant les médicaments destinés aux voyageurs pour prévenir le paludisme.

Le vaccin contre le paludisme est désormais intégré dans le programme élargi de vaccination à partir de 6 mois. C’est déjà une réalité au Bénin. Il faut que les parents acceptent ces vaccinations. Vacciner les enfants, c’est déjà pour limiter la forme grave du paludisme et quand la forme simple sera là, ce sera facile à gérer.

Votre mot de fin

Il est très important que chaque individu, chaque parent prenne conscience que nous sommes en période de pluie et qu’il faut absolument prendre toutes les précautions pour pouvoir limiter les contacts avec les moustiques. Les moyens de prévention du paludisme, il faut les mettre en pratique pour éviter les contacts entre les moustiques et surtout les enfants. Nous allons ensemble réduire ou atteindre zéro paludisme au Bénin.

Transcription Ayosso Akpédjé

www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel

12 juin 2024 par Akpédjé Ayosso




Le 1er du Bénin au Bac 2024 déjà aux oubliettes ?


6 août 2024 par Akpédjé Ayosso
Le candidat KASSA Kouassi Epiphane a battu un record historique pour (…)
Lire la suite

« Chaque client est de fait notre employeur incontesté »


29 mai 2024 par Judicaël ZOHOUN
L’un des axes stratégiques de la banque UBA reste la satisfaction de la (…)
Lire la suite

Tioleja Films engagée dans la narration de l’histoire africaine


21 février 2024 par Akpédjé Ayosso
Yasmina Fagbemi Edwards, co-fondatrice de la société de production (…)
Lire la suite

« NOTRE MISSION PREMIERE EST DE NOUS ENGAGER PLUS QUE JAMAIS POUR LA (…)


3 novembre 2023 par Judicaël ZOHOUN
Cinq ans après l’implémentation de sa philosophie « Customer first » ou (…)
Lire la suite

« Dieu révèlera à son peuple, le prochain président de la République (…)


18 octobre 2023 par Judicaël ZOHOUN
Suite à son passage sur SpeedLine TV vendredi dernier, nous avons (…)
Lire la suite

« Notre objectif est de faire en sorte que nos clients se sentent (…)


21 septembre 2023 par La Rédaction
A la tête de MTN Bénin depuis 2020, la Directrice Générale du premier (…)
Lire la suite

« Notre rôle de banquier est d’accompagner les PMI/PME »Lazare NOULEKOU,


14 mai 2023 par Judicaël ZOHOUN
Directeur Général d’Ecobank Bénin et 2e Vice-Président du CNP (Conseil (…)
Lire la suite

De bonnes raisons pour adopter La Sobebra et ses produits


1er avril 2023 par Judicaël ZOHOUN
La SOBEBRA, entreprise citoyenne fièrement béninoise. En 2022, elle a (…)
Lire la suite

A cœur ouvert avec le Chef de mission SDSN en visite au Bénin


27 février 2023 par Judicaël ZOHOUN
Mme Eve de la Mothe Karoubi, Cheffe des réseaux, Directrice du (…)
Lire la suite

"Karmelle, ça revient plus fort, AGA OUNDE"


23 juin 2022 par Judicaël ZOHOUN
Jeune louve aux dents longues de la musique béninoise, Karmelle qui (…)
Lire la suite

’’C’est le moment où nous avons besoin de tout le monde’’ (Dr Dotou E. (…)


13 juin 2022 par Ignace B. Fanou
A l’occasion de la célébration de l’édition 2022 de la Journée mondiale (…)
Lire la suite

« Si on a cinq présidents comme Talon en Afrique, le continent va (…)


19 mai 2022 par Judicaël ZOHOUN
Monsieur Bunmi Jinadu est un promoteur très influent dans le communauté (…)
Lire la suite

‹‹ L’image du Bénin a changé grâce à Patrice Talon ›› (Dénis Assongba)


25 août 2021 par Marc Mensah
Attaché à la culture de son pays, Dénis Assongba est un béninois (…)
Lire la suite

Odile Ahouanwannou champion d’Afrique en titre promet de tout donner à (…)


2 août 2021 par Judicaël ZOHOUN
Odile Ahouanwannou championne d’Afrique d’athlétisme en heptathlon en (…)
Lire la suite

« Nous voulons faire d’Athiémé le pôle touristique le plus fréquenté du (…)


26 juillet 2021 par Judicaël ZOHOUN
Ville historique à fortes potentialités touristiques, Athiémé se veut (…)
Lire la suite

Le Bénin est en train d’aller vers une électrification à 100%


28 décembre 2020 par Ignace B. Fanou
La 3ème édition de la conversation sur les enjeux de l’énergie en (…)
Lire la suite

‘’ Nous sommes certes de 24 nationalités ici, nous avons eu à faire un (…)


25 décembre 2020 par Judicaël ZOHOUN
Premier artisan de la sortie des étudiants à travers le bureau qu’il (…)
Lire la suite

Le groupe Teriba s’engage pour les sans espoir


16 novembre 2020 par Ignace B. Fanou
Quatre (04) artistes-musiciens et groupes musicaux du Bénin (Teriba, (…)
Lire la suite




Derniers articles



Autres vidéos





Les plus populaires