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Le dossier ICC Services a été purement et simplement liquidé par le gouvernement hier au Parlement qui voulait en savoir de mieux sur cette affaire qui reste selon les auteurs des questions posées, la pire forme d’escroquerie sous le régime Yayi. Les députés notamment Janvier Yahouédéhou et Adjibadé Kousonda sont parvenus à cette conclusion suite à la réponse donnée par le ministre Joseph Djogbénou en charge de la justice, de la législation et des droits de l’homme à la préoccupation des élus du peuple en maintenant le suspens par rapport au dossier qui sera vidé par la cour d’assise.
Réaction du ministre Joseph Djogbénou :
‘’ Les commissions ont fini d’exister. Les premières mesures sont conservatoires pour récupérer des fonds, biens meubles et organiser la vente aux enchères y compris les immeubles. je ne peux pas aller dans le fond du dossier à moins de préjudicier L’aspect pénal tient le civil en respect selon un principe de droit. Mais tout se jouera au niveau de la cour d’assise par rapport au dossier. C’est le moment de manifester la compassion du gouvernement aux spoliés.’’
Synthèse de l’intervention de certains députés
Janvier Yahouédéhou
« …J’ai été doublement peiné puisque n’ayant pas en face les auteurs ou co-auteurs et facilitateurs réels de cette affaire. Mais je vais toutefois signaler quelques incohérences. Par exemple, la valeur des véhicules vendus. J’ai le document présenté par le gouvernement qui s’élève à 480 millions alors qu’il y a en juin 2015, l’agent judiciaire du trésor qui nous présentait une situation de 609 millions. Le gouvernement par exemple ne nous a pas dit, les 128 millions d’honoraire qu’il a perçu, on n’en sait rien. Le gouvernement aura du mal à prouver aux béninois en disant que la structure Icc-Services et consorts sont des structures illégales puisque il y a des documents officiels qui montrent que ces structures sont connus du gouvernement. C’est le cas par exemple du document N° 1076 du 20 novembre 2009 qui citait Icc-Services et consorts comme institutions bancaires qui donne l’autorisation officielle de protection de ces banques. Donc les béninois qui ont mis leurs sous dans Icc-Services et consorts ne sont pas des malades mentaux.
Autre élément d’insatisfaction, j’ai parlé du cas de Adanmènou dont le gouvernement n’a pas parlé du tout. Le dossier Adanmènou, c’est quoi exactement ? Lorsque, à l’éclatement de cette affaire, on a commencé par arrêter les responsables des structures de placement. Il y a le directeur de Surham-Angel par exemple qui a été démarché et on lui a dit, si tu ne veux pas être arrêté, tu payes. Ce monsieur a eu à rencontrer l’Agent judiciaire du trésor qui lui a donné à écrire pour dire de prendre contact avec un numéro. Ainsi, ce monsieur a versé la somme de 260 millions à travers donc ce monsieur Adanmènou. Les relevés de versement sont là, monsieur le président. J’ai également les relevés Gsm des appels émis sur plusieurs pages pendant la période. Ce monsieur a fini par porter plainte contre justement madame Sévérine Lawson et consorts. Il a déposé une plainte au commissariat central de Cotonou. Il a déposé une plainte au cabinet de Me Djogbénou. Alors tous les documents sont là. Je vais vous lire un extrait de la plainte du monsieur, Dg de Surham Angel. « …C’est pourquoi j’ai aussitôt rendu compte au téléphone à madame Sévérine Lawson de tout ce que j’ai reçu comme injonction, subi comme pression et venant de la part du personnage avec qui elle m’avait ainsi mis en contact. Mais loin d’exprimer une quelconque surprise ou gène en rappelant tous ces faits troublants, elle m’a réaffirmé avec fermeté que je n’ai qu’à continuer par obéir… ». Ces documents existent et Me Djogbénou peut chercher à les lire. Ces 260 millions, c’est l’argent des spoliés. Est-ce que les 09 milliards récupérés auprès de monsieur Tégbénou, c’est devenu quoi ? L’un des principaux acteurs de ce dossier, je veux citer le Procureur Général de la République qui avait présidé ces histoires, a dit publiquement que ces 09 milliards ont été mis dans des sacs de jute et transportés à la présidence de la République. Qu’est-ce que c’est devenu monsieur le président ? On nous dit finalement que Icc-Services n’a que 940 millions et ces sous, c’est de payer au moins les petits épargnants.
Je voudrais dire que le dossier Icc-Services, nous sommes des élus du peuple et ne rien faire serait non assistance à personne en danger. Je vais dire aux collègues que moi-même je n’ai pas mis un franc dans Icc-Services parce que je connaissais le dossier et comment ça fonctionne. Mais les béninois qui ont mis de l’argent méritent d’être soutenu. On doit arrêter de qualifier ce crime « d’escroquerie » mais plutôt un « sinistre national » et que les spoliés soient remboursés partiellement ou indemnisés. C’est ce que je voulais souhaiter, même si c’est au niveau de la justice, que les députés sachent qu’ils fassent l’effort d’organiser une commission d’enquête, je n’en sais rien mais ul faut qu’on fasse quelque chose pour le peuple qui nous a élu ».
Koussonda Adjibadé
« …j’ai suivi avec attention la réponse du gouvernement. Moi aussi comme mon prédécesseur, je suis peiné parce que le gouvernement qui répond à ces questions là aujourd’hui n’est pas auteur ni co-auteur et n’était pas aux affaires en 2009, en 2010 au moment où cette affaire là s’est éclatée. Mais ce que je regrette dans ce dossier c’est qu’il y a nos compatriotes qui, pour une seule raison de vol de moto se retrouvent en prison et parce qu’ils ont volé une chèvre ils vont en prison. Alors qu’à côté on amasse 156 milliards pour ne pas être puni. Donc c’est un scandale des années 2009, 2010. Moi particulièrement j’ai été démarché, ils sont venus me voir à la maison pour me proposer des taux d’intérêts exorbitants mais je n’ai pas cédé. La même chose s’est passé sur toute l’étendue du territoire national. Des gens ont vendu des parcelles, d’autres ont vendu leurs maisons pour aller placer dans Icc-Services. Certains agents administratifs indélicats ont pris les fonds de l’Etat pour aller loger à Icc-Services pour se faire de l’argent. Tous ces sous là ont été spoliés. Si quelque chose est encore possible pour défendre nos mandants, je serai preneur parce qu’ils ne savent à quel saint se vouer, les gens sont ruinés, ils n’ont plus les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école. C’est un cri de cœur. Si la représentation nationale pourrait faire quelque chose, ce serait la bienvenue ».
Rosine Soglo
« C’est Thomas Boni Yayi qu’il faut traduire devant les tribunaux. C’est à lui qu’on doit mettre des bracelets. Le dossier a servi à faire chantage pour leprésident Yayi par rapport aux intérêts français notamment les marchés pour legroupe Bolloré. Il y a eu des aveux de Yayi Boni et de Armand Zinzindohoué »
Adam Bagoudou
‘’Je me réjouis que cette question soit enfin programmée pour situer les populations. Le gouvernement Yayi avait dénoncé. Le parlement s’érige en juge. Je voudrais que le gouvernement accélère le jugement.
Patrice Nobimè
‘’Je suis membre de l’église Christianisme Céleste et je puis vous assurer nous n’avons aucune institution Icc-service. Il faut aller au jugement pour que les concernés parlent. Ce n’est qu’en cela qu’on reconnaîtrait les véritables coupables’’.
Transcription N.A
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