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Depuis son avènement, Patrice Talon et son équipe ont eu des succès et revers divers. Face à l’impatience de ses compatriotes, le chef de l’Etat se sait sur la braise. Mais, depuis l’adoption du Budget général de l’Etat 2017, et la présentation du Programme d’actions du gouvernement, les esprits sont plus apaisés, car on n’en sait un peu plus sur les objectifs du gouvernement et sa méthode.
L’année 2017, sera immanquablement une année de défi. Le gouvernement devra convaincre. Et, concomitamment à la réalisation des infrastructures, le gouvernement devra trouver les ressources pour créer les conditions d’un mieux-être des populations. « Il reste à transformer cette volonté de réformes qui traverse tous les secteurs, l’économie, les finances, la santé, l’éducation. On sent une envie de la part des nouvelles autorités de faire les choses radicalement de façon différente, en tout cas de tenter toutes les solutions possibles, y compris les solutions qu’on considère comme étant des solutions radicales, atypiques, peu ordinaires »,ajoute le Joël Aivo. Cependant, déplorent beaucoup d’observateurs politiques, l’essentiel ce sont les réformes politiques. « La réforme du système partisan qu’il a prévu dans son programme, à travers le financement public des partis politiques, me semble être la principale, sinon la plus importante, réforme à faire. Depuis le Renouveau démocratique, il n’y a jamais eu, un homme de sérail politique, un cadre ou un chef de parti politique, élu Président. Et cela pose un problème de notre système politique », déplore l’ancien ministre Abraham Zinzindohoué. A peine finie, l’année 2016, a réussit la prouesse d’une passation des charges et d’une alternance au sommet de l’Etat.. D’aucuns n’hésitent pas à dire que toutes les conséquences n’en sont pas encore tirées. « Malgré les tensions, malgré parfois la violence des propos tenus entre les différents candidats, le président Yayi Boni a quand même réussi à soigner sa sortie avec un peu plus d’élégance. Il a accepté les résultats douloureusement, mais il a accepté les résultats et a décidé de transmettre selon les usages républicains, le pouvoir à son successeur. C’est le deuxième temps fort qui grandit vraiment notre démocratie. Ça montre qu’un petit pays géographiquement situé en Afrique de l’ouest, adossé à un grand géant comme le Nigeria, est capable aussi d’envoyer des signaux politiques au reste du monde », a déclaré le constitutionnaliste Joel Aivo, dans l’une de ses interviews. Passé ce cap, l’ex-magnat du coton, après un exil de trois année dans l’Hexagone, et désormais aux manettes, est confronté à la réalité d’un pays dont presque tous les secteurs, de l’économie à l’agriculture, en passant par l’éducation et la santé, sont moribonds, exsangues et délabrés. C’est une tâche redoutable, presque les travaux d’Hercule. Si le chef de l’Etat, en homme politique avisé , avait déjà pris la mesure de la situation, il n’en demeure pas moins vrai que beaucoup de pesanteurs sociologiques et des lourdeurs administratives, sans mentionner les casseroles des nombreux scandales du régime défunt, sont de véritables nids de poule à surmonter.
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