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Les Béninois interpellent le Chef de l’Etat et son gouvernement sur le cafouillage autour du dernier recrutement à la fonction publique. Le silence des dirigeants sur cette rocambolesque affaire inquiète plus d’un.
Le dossier relatif au dernier recrutement dans la fonction publique se révèle, aux yeux de l’opinion publique, comme un véritable scandale à l’ère de la Refondation. Au commencement, il faut signaler que les Béninois, en général, depuis quelques années, n’accordaient plus de crédit à l’organisation des concours de recrutement dans leur pays. Le copinage a pris le pas sur l’excellence et les textes d’entrée dans l’administration publique. Mais, cette fois-ci, les résultats du dernier concours à la fonction publique ont suscité autant de commentaires dans l’opinion publique. Syndicalistes, populations, responsables de la société civile et acteurs politiques à divers niveaux continuent de crier au scandale. Ils dénoncent le régionalisme, le clientélisme et le copinage qui ont caractérisé ce recrutement.
Curieusement, face à ces réactions, le gouvernement du Président Yayi Boni à qui le peuple jette la pierre est resté presque inactif sur ce dossier. Les propos du Directeur de la programmation et de la prospective du ministère du Travail, sur une émission de la chaîne de télévision publique il de cela quelques semaines ont loin de dissiper les récriminations portées contre le pouvoir en place, en raison du caractère rocambolesque de cette affaire.
Cette affaire doit être clarifiée au peuple. Comment est-on arrivé là dans une République qui se respecte ? Le Chef de l’Etat sera obligé de prendre son courage en mains pour voir clair dans ce dossier qui salit la crédibilité de son gouvernement et par conséquent, se pointe comme un véritable camouflet à la lutte contre la corruption qu’il a saisie comme son cheval de batail.
On a vu comment il a pris à bras le corps les scandales relatifs à la construction du siège de l’Assemblée nationale, au port sec de Tori. Or, ce recrutement tel que dénoncé par les populations est plus grave que les affaires suscitées, puisqu’il s’agit ici de ceux qui vont gérer les finances publiques du Bénin. Les clarifications publiques du gouvernement sont donc attendues.
A Leandre/ Le Routier
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