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Longtemps réclamée pour raison de chaleur dans les maisons et les foyers, dame pluie s’est annoncée à Cotonou dans la matinée de ce premier jour du mois de mars. Pour cette grande première et cette nouvelle saison, la plus grande ville du Bénin présente déja des signes de ville inondée ...
Comme dans la plupart des grandes villes d’Afrique, les cités ne présentent pas le même visage, que ce soit en temps de pluie ou non. A Cotonou, à l’exception des quartiers résidentiels, administratifs, les quartiers situés non loin de l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de même que la zone résidentielle "Haie Vive", les Cocotiers et les villas Laico, Cen-sad qui respirent naturellement un air frais compte tenu de la proximité de la mer et de la propreté des lieux, dans les autres quartiers de Cotonou c’est le contraire. Le 1er mars 2016, même si la pluie est bien tombée sur Cotonou, toutes les zones ne la reçoivent pas de la même manière. Si dans certaines zones il n’y a aucun souci à se faire, dans d’autres quartiers, c’est une difficulté qui vient remplacer une autre. Dans les quartiers populaires tels que ceux de la zone d’Akpakpa, Ste rita, Gbégamey, Kouhounou, Agla, Vodjè, Bar Tito, Gbéto, Tokpa Hoho, Sikèkodji, Vossa, Mènontin, pour ne citer que ceux-ci, la pluie du 1er mars a égayé les populations parcequ’elle vient de chasser la chaleur accablante ; mais elle s’est signalée par les flaques ou mares d’eau aux carrefours des rues, des inondations de certaines maisons et quartiers. " Elle est de retour" me dit à propos de l’inondation, un fonctionnaire à la retraite rencontré au quartier Sègbéya. Désormais, une chose est claire, les pluies vient d’annoncer son retour. Il n’est à pas question de se lamenter, ou de se contenter de jouir de la fraîcheur, les populations de Cotonou dans leur grande majorité doivent au contraire, se préparer à faire face aux inévitables inondations.
L’aspect d’une rue du quartier Avotrou après la pluie du 1er mars
La Mairie pour creuser les rigoles...
On attend toujours et pitoyablement la mairie pour creuser les rigoles, pour évacuer les déchets et ordures ménagers pouvant bloquer les rigoles et caniveaux. " Aide-toi, le ciel t’aidera " dit un adage. Si donc Cotonou est sale et inondée, la faute revient en grande partie à ses habitants actuellement préoccupées par la campagne électorale avec l’espoir d’arracher un tee-shirt, des affiches de candidats, de la bouffe, des sachets d’eau vulgairement appelés "pure water" et un peu d’argent. Tout ceci sur fond de promesses électorales. Mais l’autre vous dira "Les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient". La fin de la misère des couches défavorisées n’est pas demain en tout cas, pas pour cette année. Elles supporteront une fois encore l’inondation de la saison pluvieuse qui vient de s’annoncer avec sa corollaire de difficultés quotidiennes. Les rues inaccessibles, les maisons inondées et les maladies de toutes sortes : Le paludisme le choléra etc... Une misère qui va durer plus de six mois. Mais elle sera vite oubliée une fois ce mauvais temps passé. On y pensera à nouveau qu’à sa nouvelle apparition et le cycle recommencera de nouveau. Ainsi vivent les couches défavorisées de Cotonou.
Finafa H.
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