La finale aura lieu le 25 mai au stade Wembley à Londres.

Le programme

Demi-finales retour :

Mardi 30 avril

Real Madrid - Borussia Dortmund (aller 4:1)

Mercredi 1er Mai

FC Barcelone - Bayern Munich (aller 4:0)

Trois échecs en demi-finale depuis son dernier titre en 2002, deux défaites et un nul à domicile arraché dans les dernières secondes cette saison face au Borussia, huit buts encaissés pour seulement quatre marqués, trois buts à remonter contre une formation en pleine confiance : la tâche s’annonce ardue pour les Merengues. Après son échec en Allemagne, le Real s’est en partie rassuré en remportant le derby de Madrid sur le terrain de l’Atlético (1:2) avec une équipe mixte, assurant ainsi sa seconde place.

Karim Benzema et Angel Di Maria ont profité de l’occasion pour se rappeler au bon souvenir de José Mourinho. Porté par un Santiago Bernabeu, déjà témoin de remontées spectaculaires, le Real a le potentiel joueurs et expérience pour refaire son retard.

Mais les représentants de la Ruhr, déjà vainqueurs du "groupe de la mort", avec le Real, l’Ajax Amsterdam et Manchester City, ne cessent de monter en puissance au fil des matches et sont très solides en déplacement avec une victoire et quatre nuls. Et puis il y a le phénomène Robert Lewandowski qui a déjà inscrit cinq buts au Real cette saison. Cela ne devrait pas laisser beaucoup d’occasions à Pepe et Raphaël Varane pour venir épauler leurs attaquants.

Paradoxalement, pour le Borussia le plus grand danger à Madrid pourrait venir des pieds d’un natif de Gelsenkirchen qui est complétement passé à côté du match aller. Mesut Özil, 24 ans, au Real depuis l’été 2010 (151 matches, 26 buts) est un des joueurs favoris de Mourinho mais aussi de Cristiano Ronaldo. "Marquer n’est pas le plus important pour moi", insiste ce passeur hors pair qui est le premier pourvoyeur de Ronaldo avec qui il a une grande complicité. Sans faire de bruit Özil est devenu indispensable au Real. Ce n’est pas Kaka, à qui il a pris sa place, qui dira le contraire.

3 - Le Real a remonté à trois reprises un handicap de trois buts après le match aller. Une fois lors de la Coupe d’Europe des Clubs Champions 1975/76 contre Derby County (1:4, 5:1) et deux fois en Coupe de l’UEFA, en 1984/85 contre Anderlecht (0:3, 6:1) et en 1985/86 contre le Borussia Mönchengladbach (1:5, 4:0). 

11 - Le Borussia Dortmund est toujours invaincu après 11 matches de Ligue des champions de l’UEFA cette saison. Manchester United est le dernier club en 2007/08 a avoir remporté la C1 en restant invaincu.

"Nous pouvons remonter, ce sera difficile mais nous pouvons le faire. En football, tout est possible. Lors d’une soirée de folie où tout le monde joue à haut niveau, où chaque occasion de but se transforme en but, nous pouvons retourner la situation" - Jose Mourinho, entraîneur du Real Madrid

"Vers la fin du match aller, à chaque corner Pepe me disait ’tu as déjà marqué quatre buts tu ne crois pas que c’est suffisant’. Mais rien n’est fait. Il nous faudra encore marquer à Madrid" - Robert Lewandowski, attaquant du Borussia Dortmund

Il faudrait que le Barça renouvelle son exploit des quarts de finale contre l’AC Milan (2:0, 4:0) pour espérer décrocher une prolongation inespérée après la bérézina de Munich. Pour cela, il faudra régénérer une formation fatiguée dont les beaux automatismes sont grippés, notamment en raison d’une défense sans cesse bouleversée par les blessures et les suspensions. A Bilbao, Barcelone a une nouvelle fois affiché une inquiétante fragilité défensive (2:2) et une grande fébrilité en attaque dans le dernier geste.

Et encore, heureusement que Lionel Messi, entré à l’heure de jeu, a remis son équipe en selle avec un but somptueux (le 100ème du Barça cette saison) et une passe décisive en dix minutes.

Dans le même temps, un Bayern bis a assuré le service minimum face à Fribourg (1:0), son 14ème succès consécutif, le 27ème en 31 journées, battant ainsi un nouveau record de points en Bundesliga (85). Face à une équipe bavaroise en pleine confiance, sûre de sa force et de son avantage de quatre buts, il faudrait un miracle aux Catalans pour renverser la situation. 

Totalement transparent au match aller, où il n’a tiré qu’une seule fois au but, Lionel Messi n’a joué qu’une demi-heure à Bilbao mais a donné l’impression d’avoir retrouvé ses moyens. Sept minutes après son entrée en jeu, le petit Argentin a passé en revue quatre défenseurs de Bilbao avant de placer un intérieur du gauche dans le petit filet. Du grand Messi qui a refait le coup du match retour contre le Paris Saint-Germain (1:1) où sa seule entrée en jeu avait transcendé l’équipe. Plus que jamais, toute la Catalogne est persuadée que seul un Messi euphorique peut inverser le cours de cette demi-finale.

10 - Barcelone a remporté ses dix derniers matches à domicile contre des clubs allemands, dont trois par une marge supérieure ou égale à quatre buts : 7:1 en huitième de finale en 2011/12 contre le Bayer Leverkusen, 4:0 en 8ème de finale en 2009/10 contre Stuttgart, et 4:0 en quart de finale en 2008/09 contre... le Bayern Munich.

9 - Le Bayern vise la neuvème finale de son histoire dans la compétition reine en Europe, la troisième au cours des quatre dernières saisons. Seuls le Real Madrid (12) et l’AC Milan (11) ont fait mieux.

"Cela n’a aucun sens de parler de fin de cycle. Pour moi, la fin de cycle, c’est lorsqu’un club passe plusieurs années sans rien gagner. Je crois qu’il faut avoir beaucoup de respect pour ce modèle et ce club" - Andres Iniesta, milieu de terrain du FC Barcelone

"Il faut garder les pieds sur terre. Il reste 90 minutes difficiles à disputer en Espagne. Il est important de rester concentrés sur nos principes tactiques contre Barcelone" - Jupp Heynckes, entraîneur du Bayern Munich

Le Real Madrid et le FC Barcelone peuvent-ils remonter leur retard ?