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"Tant qu’une équipe est disciplinée, il ne peut rien lui arriver." Le postulat est signé Manuel Amoros, sélectionneur du Bénin depuis janvier 2012. Le défenseur Arsène Mènessou ne peut que confirmer. "Tant que nous respecterons sa volonté de rigueur, nous aurons des résultats. J’en suis convaincu", annonce-t-il au micro de FIFA.com. Depuis le début de la campagne qualificative africaine pour la Coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014, les résultats donnent raison au défenseur international comme à son entraîneur.
Leader du Groupe H après deux journées - "et encore, sans les incidents face au Rwanda nous devrions être à six points", rumine encore Mènessou -, les Ecureuils surprennent peut-être les pronostics mais pas les premiers intéressés. "Nous sommes dans la continuité de ce que nous avons prouvé lors des qualifications pour la CAN 2013", analyse le défenseur de La Louvière Centre, en troisième division belge. "Nous y avions montré de belles choses. Il ne nous a manqué que la réussite et un brin de chance. Le groupe est inchangé à part quelques jeunes qui se font leur place et nous continuons de récolter les fruits du rassemblement de juin dernier, quand nous sommes restés ensemble un mois."
Redescendu d’un échelon dans la hiérarchie en Belgique après une saison blanche à l’AS Eupen, pour cause de problèmes administratifs, Mènessou a accepté de revoir ses prétentions à la baisse dans le seul but de se relancer, retrouver du temps et la confiance qui va avec. Cette confiance, Manuel Amoros comme son prédécesseur Edmé Codjo ne lui ont jamais retirée, même dans les moments les plus difficiles. "Heureusement que j’avais la sélection pour garder un goût du haut niveau et ne pas disputer que des matches amicaux", nous explique l’ancien pensionnaire du Real Saragosse.
A la porte de l’histoire
Toujours performant sous le maillot de l’équipe nationale, il est bien placé pour savoir que rien n’est jamais acquis… ou perdu. Absent de la CAN depuis 2010 et jamais qualifié pour la Coupe du Monde de la FIFA™, le Bénin frappe à la porte de son histoire. Dans l’embrasure, le rêve brésilien passe par deux prestations de patron face à l’Algérie, le 26 mars à Blida et le 6 juin à Cotonou. "Etre leader du groupe nous permet de ne pas douter, d’être solide mentalement et d’aborder ces échéances avec confiance", développe l’ancien élève du centre de formation du Havre. "Mais nous savons à quoi nous attendre face à une équipe en quête de rachat."
Décevants à la CAN en Afrique du Sud en début d’année, les Fennecs jouent déjà très gros sur leur pelouse. "Le public va nous mettre beaucoup de pression mais eux aussi l’auront car ils doivent se faire pardonner", reconnaît Mènessou. "Ils ont l’avantage d’avoir passé du temps ensemble avant et pendant la CAN et ils voudront faire tomber l’équipe à battre", ajoute-t-il, conscient que lui et ses camarades vont "devoir être encore plus vigilants que d’habitude." Pendant une semaine chez lui à Marseille, Manuel Amoros a pu insister sur les consignes tactiques pendant le stage d’avant-match. "Il connaît les compétitions de haut niveau et il sait comment préparer ce genre de rencontre. Il nous montre la voie à suivre et nous la respectons à la lettre", nous confie le défenseur international.
"L’Algérie dispose de grosses armes offensives mais en défense, elle est prenable", juge Mènessou. "Il ne va pas falloir les regarder jouer sinon on va se prendre une rafale d’attaques et on ne fera que subir. Nous ne devons pas être frileux et trop les attendre mais au contraire jouer notre jeu. C’est un gros challenge mais nous sommes prêts", conclut le Béninois avec ambition. L’ambition, un sentiment qui n’est pas incompatible avec la discipline.
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