Ils sont déjà trois maires à avoir maille avec la justice du Bénin pour des affaires domaniales. Mais chose curieuse, ils sont d’une même obédience : celle des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Quand on parle du parti présidentiel, est-il synonyme de mauvaise gestion de la base au sommet ?
Ils sont dans les buissons. Ils sont sur le domaine des gens. Ils fouinent partout à la recherche de la moindre parcelle vide. Ils sont devenus des experts géomètres. Et de manière éhontée et sans vergogne, ils jettent leur dévolu sur des domaines administratifs ou sur des réserves foncières privées. Depuis un certain moment, c’est la marque déposée de la majorité des maires surtout ceux qui sont proches du régime de Boni Yayi.
Comme des fauvettes, avec leurs chants agréables, ces maires n’ont qu’un objectif inavoué. Déposséder des personnes, des collectivités locales et même l’Etat de leurs biens fonciers.
Alors que les lois relatives à la décentralisation leur assignent de gérer, d’administrer, d’organiser et de diriger les collectivités décentralisées, en somme une charge éminente, des maires FCBE sont devenus des tenants de la mafia foncière. Ils n’ont plus le respect dû à une chose privée, à une personne et à soi-même. Et dans leurs agissements, leur position administrative permet d’exercer le trafic d’influence pour identifier, traquer puis déposséder les citoyens ou l’Etat.
Et pour se prémunir d’éventuelle poursuite, ils usent de stratagèmes pour se taper une sorte d’immunité. Dans cette optique, ces maires qui exproprient, ne font que jeter des bouquets de fleurs au pied de l’effigie de Boni Yayi. Celui-ci est loué, glorifié, magnifié. Mieux, ils dansent et marchent pour lui.
Malheureusement, la justice de notre pays que le pouvoir actuel n’a pu inféoder ou mettre en appendice, veille à sa mission régalienne de dire le droit.
Ne pouvant cautionner cette pratique de ‘’lancer de disque ‘’ sur le bien d’autrui, elle vient d’écrouer trois édiles. Ils tous des maires d’apparentenance politique FCBE. Pour avoir dépossédé de paisibles populations, et gruger les collectivités locales, ils vont subir les rigueurs de la loi.
Si à la base, on dépouille les paisibles populations et les collectivités communales de leurs biens, c’est la même chose à une strate plus supérieure. Il suffit de se référer aux différents scandales qui ont jalonné ce pays depuis huit ans pour tirer les conclusions qui s’imposent. Ainsi donc, on vole des parcelles à la base, et on déleste l’Etat de ses deniers au sommet. Les scandales relatifs aux turbines à gaz, à la Cen-Sad, aux machines agricoles, à l’avion présidentiel… confortent la cette thèse de mauvaise gouvernance à variables multiples. L’actuel régime a donc plafonné avec la mauvaise gestion dans tous les domaines et la corruption galopante. Et c’est pour cela, que les béninois dans leur grande majorité, souhaitent qu’en 2016 : « Morte la bête, mort le venin ».
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2 décembre 2014 par Judicaël ZOHOUN