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Les tractations pour la désignation du candidat de la mouvance vont bon train à la prochaine élection présidentielle. Le vice-Premier ministre chargé de l’Enseignement supérieur, François Abiola est en mesure de porter haut l’étendard de la majorité présidentielle en raison de sa carte de visite dans les milieux politiques béninois, sous-régional et international. L’opinion publique le voit comme le dauphin naturel du Chef de l’Etat en 2016.
A moins de quatre mois de la tenue du 1er tour de la prochaine élection présidentielle, on assiste à une certaine cacophonie des ambitions au sein de la mouvance présidentielle. Chacun développe toutes les stratégies possibles pour succéder au Président Boni Yayi en avril 2016. Ce qui est légitime. C’est la preuve de la vitalité de la démocratie béninoise et la détermination des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) de conserver le Pouvoir, afin de pérenniser les acquis du Chef de l’Etat. Mais, toutes les ambitions sont-elles objectives ? Certainement non. Comme le disent les Ivoiriens : « Les moutons marchent ensemble, mais n’ont pas le même prix… ». Quand on regarde l’entourage du Président Boni Yayi, qui a les coudées franches pour être valablement le capitaine du navire-Fcbe à la prochaine élection présidentielle ? Au sein du peuple, on ne réfléchit pour répondre à cette question. On soutient que le vice-Premier ministre, François Abiola est bien placé pour être le porte-flambeau de la mouvance et de l’ensemble de la classe politique béninoise en 2016.
Axe de réconciliation
Qu’on veuille ou non, il faut avoir l’humilité de reconnaître que le vice-Premier François Abiola a à son actif une longue expérience politique avérée dans ce pays, pour ne pas dire qu’il est politiquement le plus expérimenté dans l’entourage du Président Boni Yayi. Ainsi, à travers ses anciennes et nouvelles relations, il pourrait rallier l’ensemble de la classe politique béninoise à sa cause. C’est l’homme du consensus, si cela devrait être le critère du choix. François Abiola a des ramifications dans la mouvance comme dans l’opposition, malgré sa fidélité au Chef de l’Etat. Il suffit de faire un petit come-back dans son passé politique pour le savoir. Et pour cause ! François Abiola est un acteur politique dont le charisme n’est plus à démontrer dans l’Ouémé/Plateau. Seul par son nom, il draine le monde. Il l’a déjà démontré aux élections législatives de 1995 dans sa Commune. Il a imposé aux populations l’Union pour la solidarité et la démocratie (Uds), un parti politique dirigé à l’époque par l’ancien ministre de l’Agriculture, Mama Adamou Diaye, un leader politique du Nord. La razia de l’Uds était à la Soviétique. Malheureusement pour lui, sa popularité à Sakété ne lui avait pas permis de se faire élire député, car l’influence du Parti du renouveau démocratique (Prd) à l’époque à Pobè, Adja-Ouèrè a fait permis à Abou Karim, un fils de Sakété, d’être élu député. Séfou Fagbohoun, pour créer le Madep, a été obligé de composer avec lui et certains leaders politiques de Sakété notamment Raliou Arinloyé, Rafiatou Karimou et consorts. N’étant pas au pays, François Abiola ne se préoccupait pas de sa candidature aux élections législatives. C’est pourquoi, Rafiatou Karimou a été deux fois élue députée à l’Assemblée nationale en 1999 et 2003. En 2007, il était troisième sur la liste de l’Alliance pour une dynamique démocratique (Add), c’est-à-dire en derrière position. Personne ne croyait à son élection. Mais, il a surpris l’opinion. C’est ainsi qu’il a été élu député à la cinquième législature, avant d’entrer au Gouvernement du Président Boni Yayi. Jusqu’à ce jour, François Abiola continue de drainer le monde dans toutes les Communes du Plateau.
Amitié de longue date avec Yayi
Au-delà de tout cela, il y a une chose que beaucoup de Béninois ne savent entre lui et le Président Boni Yayi : les deux personnalités de la République se connaissent depuis plusieurs années. Le Chef de l’Etat et son vice-Premier ministre ont été des camarades de classe en Terminale au lycée Mathieu Bouké à Parakou. Après le Baccalauréat et les études universitaires, Boni Yayi et François Abiola s’étaient retrouvés à Dakar au Sénégal où ils ont eu à partager de très bons moments ensemble. Le premier était à fonctionnaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et le second était le directeur de l’Ecole régionale de vétérinaire. « Tous les soirs, on allait manger ensemble dans un restaurant. Yayi, Abiola et moi étions toujours ensemble… », confie l’un des proches des deux hommes à Dakar. C’est dire que le Président Boni Yayi et François Abiola se connaissaient et partageaient de très bons moments avant 2006. Il est évident que le vice-Premier ministre soit l’homme de confiance du Chef de l’Etat, susceptible de préserver les acquis du régime de la Refondation et sauvegarder les intérêts du Pouvoir en place. « Après nous, c’est nous… », ce slogan incarne bien les relations Yayi-Abiola.
Performance politique actuelle
En terme de performance politique, François Abiola est une personnalité très importante dans le système politique actuel. Après la razzia des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) aux dernières élections communales et locales, le vice-Premier ministre chargé de l’Enseignement supérieur, François Abiola a déjoué le plan de débauchage de ses militants, lors des élections des chefs quartiers à Sakété. Leur objectif de ses adversaires était de montrer qu’il ne contrôle pas son propre village natal. Et pour cause ! A Sakété-centre, au regard des élections proclamés par la Commission électorale nationale autonome (Cena), les Fcbe ont à leur actif 09 chefs quartiers sur 16 contre 07 pour l’Un, en attendant l’installation de deux autres dans les jours à venir. Selon les informations, les 07 chefs-quartiers de l’opposition se préparent à se rallier à la cause du ministre François Abiola. Ils estiment qu’ils ne peuvent pas se mettre en rébellion contre les intérêts de leur frère en 2016. Ce qui fait que plus de 80% des chefs quartiers de Sakété sont du côté du ministre François Abiola. Après la conquête de la mairie et des arrondissements, ce sont les quartiers qui sont dans le giron des Forces cauris pour un Bénin émergent. Comment peut-on expliquer cette mainmise du vice-Premier ministre sur sa localité ? Selon les investigations, l’humilité, le sens de responsabilité, l’ouverture d’esprit et la tolérance du ministre François Abiola justifient l’union sacrée autour de la mouvance. Son influence va au-delà de Sakété. Les Fcbe de Kétou, de Pobè, d’Ifangni et d’Adja-Ouèrè sont acquis à sa cause. Même, dans la Vallée de l’Ouémé, il ne passe pas inaperçu. Dans l’Ouémé/Plateau, le vice-Premier est un leader politique non négligeable. De ce fait, il est en position idéale pour être le porte-flambeau de la mouvance à la prochaine élection présidentielle.