1563 visiteurs en ce moment
Les préfets du Mono et du Couffo viennent d’interdire l’utilisation des sachets plastiques sur leurs territoires.
La décision a été prise, le 15 février dernier à Aplahoué, au cours de la 2ème réunion de la Conférence administrative départementale (CAD) de l’année 2017, co-présidée par les préfets, Komlan Séna Sedzro Zinsou du Mono et Christophe Houinsou Mégbédji, du Couffo. Il a été recommandé d’instruire les directeurs départementaux aux fins de sensibiliser les restaurateurs se trouvant aux alentours de leurs structures en vue d’interdire l’utilisation des sachets pour la préparation et l’emballage des repas. Les maires des différentes communes seront saisis également afin de sensibiliser les populations sur cette réforme.
Au niveau central, aucune loi n’interdit encore l’utilisation des emballages plastiques dans le pays malgré leurs impacts sur le cadre de vie, la santé et l’environnement. Une proposition de loi portant sur l’interdiction, la production, l’importation, la commercialisation, la détention, la distribution et l’utilisation des sachets en plastique non dégradables en République du Bénin est au Parlement depuis plusieurs mois.
Ajourd’hui, le Bénin fait partie des pays qui traîne encore le pas pour se conformer à cette directive.
L’Afrique du Sud, le Rwanda, la Tanzanie, le Gabon, la Somalie, le Botswana, l’Algérie, le Tchad, le Maroc, le Cameroun, la RD Congo, le Mali, la Mauritanie, le Togo, la Côte-d’Ivoire, le Burkina-Faso, la Guinée-Bissau, le Niger et le Sénégal ont déjà règlementé la fabrication, l’importation, la détention, la commercialisation ou la distribution gratuite d’emballages plastiques.
L’impact négatif de ces emballages sur les populations et la nature constitue la motivation majeure des règlementations établies. Comme l’indiquent les spécialistes, la dangerosité des emballages plastiques s’explique par leur temps de dégradation dans la nature (entre 100 et 500 ans). Cette détérioration lente a pour conséquence le ralentissement de l’infiltration de l’eau dans le sol, nuisant ainsi à l’agriculture par exemple. Jetés dans la nature, ils sont consommés par les animaux, provoquant leur mort par étouffement. Ils obstruent également les canalisations, provoquant des inondations. Brulés, les sacs plastiques dégagent des gaz qui sont susceptibles de provoquer des affections respiratoires, expliquent les experts.
L’adoption de la loi sur l’interdiction des emballages plastiques non biodégradables permettra d’offrir un meilleur cadre de vie et de travail aux populations béninoises.
D. M.