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Le ministre de la culture et son collègue en charge de l’élevage et de l’agriculture ont cafouillé hier devant les députés. Ces derniers voulaient en savoir davantage sur les contours de la bonne gestion du projet d’appui au développement agricole dans le département des collines dont le montant total est de 7.215.527.000 F/CFA pour une durée de trente ans dont dix de différé au taux 1% .
Le gouvernement représenté par les ministres cités plus haut et les cadres compétents ont longtemps bégayé devant les députés lors de la séance plénière d’hier portant sur l’examen du projet de loi portant autorisation de ratification d’un accord de crédit pour le développement agricole dans le département des collines.
Ceci après que les députés aient voulu comprendre le cadre logique de la mise en œuvre dudit projet une fois la demande d’autorisation validée par la plénière, l’instance suprême du Parlement. Ces derniers ont cherché à comprendre les raisons qui militent en faveur du choix des organisations de producteur et les filières agricoles à mettre en valeur pour parer aux difficultés de la sous alimentation des populations, qui sont confrontées aux pires réalités de la sécurité alimentaire.
A ces différentes préoccupations, il faut ajouter la lumière à faire sur l’origine des ressources à mettre à disposition au niveau des communes bénéficiaires. Autant de questions pertinentes exprimées par certains députés Eric Houndété et madame Rosine Soglo, tous deux de l’opposition contrairement à leurs collègues de la majorité présidentielle très favorables au vote du projet sans la moindre attention.
En face de ces préoccupations pointues, le maire de Bopa, n’a rien trouvé de mieux à servir aux députés que de répéter plusieurs fois la même phrase sans aucun rapport avec les questions posées. Il était dans cet élan de tergiversation quand son collègue au nom de qui il agissait entra à l’hémicycle. Une occasion pour le président de séance, Adrien Houngbédji, de proposer une suspension aux ministres pour permettre une concertation entre collègue du gouvernement afin de mettre de l’ordre dans les idées incohérentes jetées pêle-mêle. Mais le ministre titulaire renonce à cette option sans pour autant convaincre les députés, qui sont restés sur leur faim.
Ses propos se sont focalisés sur les exigences des partenaires et le rôle de la direction de la programmation et de la prospective axé les méthodes rigoureuses de gestion concernant la mise en œuvre des opérations. Le président de la commission des finances Raphaël Akotègnon a regretté l’économie de vérité malgré les pertinentes observations faites par ses collègues parlementaires.
C’est donc dans cette ambiance de non satisfaction que le rapport a été adopté suivie de la ratification de l’accord de prêt avec une série de recommandations portant entre autres sur la gestion rigoureuse dudit projet. Le projet de loi ratifié permettra entre autres de contribuer durablement à la souveraineté alimentaire notamment la promotion des investissements pour le développement des filières agricoles, la sécurisation foncière des exploitants ruraux et l’amélioration du niveau de vie.
Nicaise AZOMAHOU