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À première vue, on pourrait croire qu’il y a une erreur dans le classement du Groupe H des qualifications africaines pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. Après deux journées, la première place n’est occupée ni par l’Algérie, qui a participé trois fois à la compétition reine, ni par le Mali, troisième des deux dernières éditions de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, mais par le Bénin. Après une victoire surprise contre le Mali en juin dernier (2:1) et un nul 1:1 au Rwanda, les Écureuils sont en tête de leur groupe et rêvent plus que jamais d’une première participation à l’épreuve suprême.
"Nous avons réussi à prendre un bon départ mais le chemin qui mène au Brésil est encore long. Nous n’en sommes qu’au début," explique l’attaquant du Dynamo Dresde Mickaël Poté au micro de FIFA.com. "Néanmoins, notre équipe dispose de quelques jeunes joueurs talentueux. Nous avons toujours envie de donner le meilleur de nous-mêmes pour notre pays".
L’attaquant, qui a fait trembler les filets six fois cette saison en deuxième division allemande, représente l’assurance-vie de son club, en grand danger de relégation. Il espère malgré tout disputer à nouveau un grand tournoi, après avoir participé à la CAN 2010. Le Bénin, 93ème au Classement mondial FIFA/Coca-Cola, n’a pas réussi à se qualifier pour les deux dernières éditions du rendez-vous continental.
David contre Goliath
Dans les préliminaires de la Coupe du Monde de la FIFA™, le rapide attaquant et ses partenaires vont se mesurer à un adversaire de taille dès la mi-mars, l’Algérie. "Les petits pays comme nous peuvent toujours créer la surprise. Nous obtiendrons peut-être une victoire contre l’Algérie, comme David contre Goliath. Nous avons déjà prouvé par le passé que nous en étions capables", annonce le numéro dix béninois.
Le joueur de 28 ans, qui n’a pas encore marqué dans le cadre de cette compétition préliminaire, fonde par ailleurs de nombreux espoirs sur son entraîneur Manuel Amoros. L’ancien international français a pris les rênes de la sélection début 2012. "Il nous fait partager sa grande expérience, qui va nous aider à progresser. Il communique beaucoup avec nous, ça fait du bien à l’équipe", souligne Poté.
Le joueur, qui a porté 28 fois le maillot du pays d’origine de sa mère, a fait ses débuts professionnels il y a dix ans en France, son pays de naissance. Il s’est fait un nom en Ligue 2 puis à l’OGC Nice en Ligue 1, avant de rejoindre Dresde durant l’été 2011. Aujourd’hui, il est capitaine du Dynamo.
Partager la réussite
"J’adore l’Allemagne", confie l’attaquant. Mais son engagement pour le Bénin, en équipe nationale et sur le plan social, lui tient encore plus à cœur. "Jouer pour le Bénin représente quelque chose de très particulier. On est sur le terrain pour représenter tout un pays. Tout le monde a le regard posé sur toi et attend de toi que tu fasses honneur aux couleurs de ta patrie. Entendre l’hymne national me donne des frissons à chaque fois."
Malgré le succès, Poté n’oublie pas ses racines et veut partager sa réussite avec ses compatriotes. "Je soutiens au Bénin une école de football qui accueille des jeunes de 11 à 15 ans. Ce projet est très important pour moi, pour aider les jeunes du pays", précise-t-il. "Il y a là-bas un fossé entre les riches et les pauvres, nous devons essayer ensemble de le combler. C’est une préoccupation majeure pour moi et dans mon académie, j’œuvre dans ce sens par le biais du football. Je n’oublierai jamais d’où je viens".
Mais Poté n’oublie pas non plus où il va. En tout cas, où il veut aller. "Nous savons que ce ne sera pas facile mais nous gardons l’espoir de réussir quelque chose de grand", conclut-il. Grand, comme une première participation à la Coupe du Monde de la FIFA™.
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