Me ELVIS DIDE et certains membres de son bureau sont restés sourds aux préoccupations du comité électoral, ils ont rétabli Bruno Didavi et sa liste dans leur droit. Laissons le soin aux juristes et aux hommes de droits d’approuver ou de critiquer cette décision du comité de recours.

 Augustin Ahounvoébla / Bruno Didavi : le match aura Lieu

Le match aura donc lieu, les délégués auront à choisir, selon l’expression de Claude Kpaki, secrétaire général des Dragons de l’Ouémé « entre deux oiseaux de même plumage ». « Entre deux maux » disait –il, « il faut choisir le moindre », je ne suis pas obligé de choisir, et vous n’êtes pas obligé de choisir non plus. De toute façon nous ne sommes pas délégués, donc nos jérémiades ne changeront rien.  

Contraints d’exposer leur projet respectif aux béninois, seul le candidat de la liste « le renouveau du football" s’est prêté à l’exercice. L’honorable Ahounvoébla Augustin, sur l’émission sportive « weekend à tout vent » de Radio Topka, a exposé sa vision du football béninois.

Il entend donc mobiliser 2 milliards 500 millions pour développer le football béninois. À la question où va-t-il trouver cette somme dans un contexte économique morose, le candidat au poste de président de la fébéfoot, évoque des propositions de loi à l’assemblée nationale sur le financement du football, il ajoute qu’il faut mettre en place des niches fiscales pour les entreprises qui acceptent d’investir dans le football béninois. 

50 % des fonds récoltés iront dans les caisses de la fédération béninoise du football, 35% vont aider les autres fédérations sportives et les 15% seront extra budgétaires (à quoi serviront-ils ?).

L’autre proposition intéressante est le partenariat avec le patronat béninois proposé par le candidat de la liste « Renouveau du football », et la mise aux normes des infrastructures sportives.

Il propose enfin d’écarter complètement le ministère des sports de la gestion sportive des équipes nationales et de les confier uniquement aux structures compétentes de la fédération béninoise de football.

Il a fini par la détection des jeunes talents pour éviter que nos équipes nationales ne soient plus parasiter par des joueurs de seconde zone qui selon lui, évoluent en 5e ou 6e division en France ou ailleurs ou par des naturalisations fantaisistes de joueurs étrangers.

 Les béninois sont peu habitués à cet exercice, pour une fois qu’un candidat expose et explique son projet avant de briguer un mandat, il nous revient d’exposer point par point les grandes propositions de l’honorable AHOUNVOEBLA AUGUSTIN en attendant que Mr BRUNO DIDAVI ait l’humilité de nous présenter aussi le sien, il ne reste plus que quelques jours.

 Avouons que ces projets n’auront aucun impact sur le déroulement du vote ce samedi 24 Août, qu’importe, le faire est déjà un acte fondateur pour les échéances à venir.

 Des spécialistes sollicités pour se prononcer sur les deux projets

L’honorable a reconnu être comptable de la gestion de Moucharaf Anjorin juste avant la crise. Le candidat à la présidence du comité exécutif ne s’est pas dérobé, il a affirmé avoir dirigé avec Anjorin Moucharaf avant que les deux hommes ne deviennent des concurrents (avant le retrait de Anjorin Moucharaf ). On attend avec impatience les déclarations de l’autre candidat Bruno Didavi.

Il importe de passer au peigne fin les propositions des uns et des autres. De confondre leur vision du football Béninois. Quel football pour demain ? Tel devra être notre seul leitmotiv.

 2 milliards 500 millions ? Partenariat avec le patronat ? Les sous du football pour aider les autres fédérations ? Une équipe de reporters sportifs béninois a été mise sur pieds pour analyser, décortiquer, et jauger de la crédibilité du projet dans un contexte économique difficile.

Le patronat a été sollicité pour se prononcer sur la crédibilité d’un tel programme, des opérateurs économiques contactés par nos soins ont accepté de donner leur avis, un professeur d’économie a accordé de son temps pour étudier les différentes propositions de l’honorable.

L’initiative est tombée à l’eau en l’absence des propositions du camp Bruno Didavi, bien que sollicité par courrier officiel, par la Radio Tokpa pour présenter au public sportif Béninois sa vision pour les quatre années à venir.

À quoi bon soumettre un seul projet aux différentes personnes sollicitées ? Dans un souci d’équilibre et d’objectivité, il est recommandé de passer aux mailles des spécialistes les projets de chacun des candidats. Malheureusement nous ne disposons que d’un seul projet.

Au terme des 90 mn le samedi 24 Août 2013 dans la salle de congrès de la fédération béninoise de football, un président de fédération sera élu, non sur son projet, mais sur sa capacité à fédérer, à intriguer, ou à manigancer. Claude Kpaki avait raison « de deux maux il faut choisir le moindre », il aurait pu compléter « est –on vraiment obligé de choisir ? ».

Wenceslas Teko (collaboration, Faustine Aubin)