Selon les statistiques s’appuyant sur l’ensemble des rencontres de la C1 s’étant terminées sur des scores identiques, le Real Madrid aurait 94% de chance de se qualifier, Barcelone 82 %, le Bayern Munich 80% et le Borussia Dortmund 67,4%. 

Le programme

Mardi 9 avril

Borussia Dortmund - Malaga (aller 0:0)

Galatasaray - Real Madrid (aller 0:3)

Mercredi 10 avril

Barcelone - Paris Saint-Germain (aller 2:2)

Juventus - Bayern Munich (aller 0:2)

Barcelone - Paris Saint Germain, Camp Nou, Barcelone, 20h45

Par la grâce de deux retours inespérés, ceux d’Éric Abidal près d’un an après sa greffe du foie et de Tito Vilanova qui a repris les commandes après une longue absence, Barcelone a retrouvé d’un coup son assurance et son efficacité. Au-delà du 5:0 infligé à Majorque, sans Lionel Messi qui devrait débuter le quart de finale retour sur le banc, c’est la fluidité retrouvée dans le jeu, le réalisme de Cesc Fabregas (trois buts) et d’Alexis Sanchez (deux buts) qui ont fait impression. Reste naturellement à régler le problème de la défense en raison des absences de Carles Puyol et Javier Mascherano. Mais Adriano a récupéré plus vite que prévu et devrait vraisemblablement être associé à Gerard Piqué, tandis que Pedro ferait son retour devant. Au PSG, où les deux Thiago, Silva et Motta, sont incertains, c’est surtout l’absence de Blaise Matuidi, suspendu, qui risque de se faire sentir, même si Carlo Ancelotti n’a que l’embarras du choix dans son riche effectif. Pour réussir l’exploit, le club de la capitale française est condamné à la victoire ou à un nul sur un score supérieur à 2:2, alors que Barcelone est invaincu à domicile depuis 20 matches européens, sa dernière défaite - surprise - européenne étant enregistrée en octobre 2009 face au Rubin Kazan (1:2).

Le week-end a été fructueux pour les deux clubs. Après sa difficile victoire sur Pescara (2:1), la Juventus est pratiquement assurée de conserver son titre de champion d’Italie. Dans le même temps, le Bayern a fait mieux en devenant le champion le plus précoce de l’histoire de la Bundesliga en remportant son 23ème titre à six journées de la fin avec 20 points d’avance sur son dauphin, le Borussia Dortmund. C’est donc un Bayern euphorique qui viendra au Juventus Stadium, d’autant plus qu’il récupèrera sa tour de défense Javi Martinez. La Juventus, qui n’a jamais récupéré du coup de massue infligé par David Alaba au bout de 23 secondes au match aller, rêve désormais d’un début de match aussi réaliste pour revenir dans la course. Antonio Conte va cependant devoir composer avec les absences de deux joueurs-clés, Arturo Vidal et Stephan Lichtsteiner tous deux suspendus, alors qu’ils sont habituellement chargés de bloquer les couloirs d’où vient le danger avec Arjen Robben et Franck Ribéry. En outre, la Vieille Dame devra aussi faire sans la "fourmi atomique" Sebastian Giovinco, blessé. Une énorme pression pèse ainsi sur les épaules de Mirko Vucinic, devenu le meilleur réalisateur de la Juve après son doublé de ce samedi 6 avril. 

Seule équipe encore invaincue, le Borussia Dortmund compte bien sur son 12ème homme, ses volcaniques supporters du BVB Stadion, pour arriver enfin à faire plier l’arrière-garde andalouse, en particulier le gardien argentin Willy Caballero auteur de six arrêts décisifs à l’aller. Malaga, qui a ainsi préservé son invincibilité à domicile jouera sans pression. Pour leur première participation à l’épreuve européenne et après avoir dû passer par les barrages, les surprenants Espagnols ont déjà rempli leur contrat. Malaga sera néanmoins privé de son infatigable milieu chilien Manuel Iturra et de son capitaine, le solide défenseur brésilien Weligton, tous deux suspendus. 

Galatasaray, qui a péché par un certain laxisme en défense au match aller, veut encore y croire malgré son handicap de trois buts. "On apprend, l’équipe est jeune. Il y a des choses à améliorer. C’est une bonne leçon, à nous de montrer qu’on a bien appris", estime Didier Drogba. Mais l’absence pour suspension de Burak Yilmaz (huit buts) vient encore s’ajouter au handicap des Turcs. D’autant plus que le Real, même s’il n’a jamais gagné en Turquie - une défaite à Galatasaray en 2001 et un nul -, s’est déjà retrouvé à sept reprises avec un avantage de trois buts après le match aller et il s’est toujours qualifié. 

Mesut Özil est le premier fournisseur officiel de son buteur Cristiano Ronaldo avec sept passes décisives cette saison, dont quatre en C1 en 461 minutes de jeu. Angel di Maria n’est pas en reste avec cinq passes décisives en 592 minutes pour le Portugais, qui grâce à ces deux passeurs de luxe est le meilleur buteur avec neuf buts de la reine des compétitions européennes. Mais Özil sait aussi marquer comme il a démontré le samedi 6 avril à Levante (5:1), en réussissant un doublé en fin de rencontre.

1050 - Comme le nombre de passes tentées pour 930 réussies (89%) cette saison en Ligue des champions de l’UEFA : c’est l’hallucinant total du Catalan Xavi qui précède trois de ses équipiers : Andrès Iniesta (620/519), Jordi Alba (590/492) et Sergio Busquets (532/478). Des chiffres qui expliquent la totale maîtrise du ballon par Barcelone.

"Le football, c’est ma vie et je ne voulais pas arrêter ma carrière sans avoir rejoué. Je ne voulais pas arrêter ainsi et j’ai lutté pour revenir" - Eric Abidal, défenseur du FC Barcelone, suite à son retour près d’un an après une greffe du foie

Combien de clubs espagnols y aura-t-il en demi-finales ?