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Après un long moment de silence, les groupes ou alliances politiques multiplient les stratégies pour gagner ou occuper le terrain dans le cadre de la préparation de la prochaine présidentielle. Pendant que les adversaires du pouvoir sous-estiment la force du Président sortant et sa capacité à mobiliser un grand nombre d’électeurs pour que son successeur soit élu dans la mouvance présidentielle, Boni Yayi, envisagerait, positionner 45 candidats sur toute l’étendue du territoire national pour fragmenter l’électorat de ses adversaires.
Ce choix stratégique révélé par des sources qui ont requis l’anonymat, vise dans un premier temps à émietter l’électorat, qu’il soit du nord, du sud ou du centre du Bénin. Il s’agit d’empêcher les candidats de l’opposition de mobiliser un grand nombre de suffrages pouvant leur permettre de réaliser de bonnes performances au premier tour du scrutin, résultats qui pourraient faciliter le passage au second tour d’un candidat adverse au pouvoir. Boni Yayi, selon les mêmes sources, fera ensuite reporter les voix des multitudes ou 45 candidats suscités par le pouvoir sur ceux du candidat de son choix qui aurait franchi la barre du premier tour pour le deuxième tour. Cette stratégie ou option faite par le Président Yayi, si elle venait à être confirmée, peut-elle lui permettre de gagner l’élection pour que le rêve « Après nous, c’est nous », devienne une réalité ? Il faut objectivement reconnaître, que le Président sortant a encore une force de mobilisation de l’électorat. Et l’alliance Fcbe qui soutient son pouvoir en a donnée la preuve à travers les résultats des dernières élections. Même si Boni Yayi n’arrive pas à faire élire le prochain Président de la République dans le rang de la mouvance au pouvoir, il demeure incontournable, et les candidats favoris devront négocier aussi avec l’alliance Fcbe pour se donner une chance pour la victoire. Ceux qui, il y a quelques mois, pour les législatives, scandaient partout, « Boni Yayi, c’est fini », l’ont appris à leur dépens. L’opposition doit donc prendre la mesure de la situation car Yayi, contrairement à ceux qui croient qu’il est un volcan éteint, peut toujours entrer en ébullition et surprendre ses adversaires incrédules et imprudents.
Euloge R. GANDAHO/Le Grand Matin
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