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" On ne gère pas un pays comme une épicerie" dixit Affo Djobo




L’Honorable Amissétou Affo Djobo s’est prononcée sur l’actualité politique nationale en occurence sur l’état de la gouvernance dans notre sous le régime de la Réfondation. Votre journal fait ici la transcription de ses propos recueillis sur Océan FM ce dimanche matin.

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C’est cela notre priorité parce que quand on sort aujourd’hui, on a honte. On a honte d’être Béninois parce que l’évolution a permis que nos télévisions soient sur satellite. Tout ce que nous faisons se sent à l’international. On n’est plus en vase clos. Donc, arrêtons de dire que quand on va à l’extérieur, on fait les éloges de son pays et de sa gouvernance. Les gens ne sont pas cons. Ils savent tout ce qui se passe dans le pays. 

Mais vous avez milité pour l’avènement de Yayi Boni ?

Oui, j’ai milité pour l’avènement de Yayi Boni parce que j’avais de l’espoir. Je m’étais dit : voilà un jeune qui va faire les choses autrement et permettre au pays de décoller. Malheureusement, je me suis rendue compte que je m’étais trompée. Parce que je m’étais trompée et comme je ne peux pas mentir à moi-même, j’ai trop tôt fait machine en arrière. J’ai défendu parce que j’y croyais. Et ça, je suis sincère. Si vous dites que je suis comptable, c’est vrai. C’est au risque de nos vies que nous avons fait ce que nous avons pu faire pour que Yayi Boni soit là. Je dis bien au risque de nos vies.
Est-ce que vous regrettez aujourd’hui d’avoir milité pour
Yayi Boni ?

Sincèrement, à voir ce qui se passe, je le regrette parce que l’éduction que j’ai reçue ne permettait de continuer dès l’instant que je me suis rendue compte que je m’étais trompée. J’ai arrêté et cherché autre chose qui entre dans ma vision.

Après 7 années de gestion, si on vous demandait de l’apprécier. Est-ce une gestion catastrophique ou une bonne gestion ?


Cher journaliste, vous n’êtes pas au Bénin ? Rire. Je vous dis que je regrette d’avoir participé à l’avènement de Yayi Boni. J’ai déjà tout dit. Je viens de dénoncer tout un tas de choses ici. Ça veut dire que ça ne va pas. Ce n’est pas de mon point de vue seul. C’est le point de vie de tous les Béninois. Même ceux qui sont dans le système. Vous les avez entedus parler. Malheureusement, le Béninois est ce
qu’il est. On est là. Mais dès qu’on tourne le dos, on est prêt à critiquer. Le Président qui est là, on doit pouvoir lui dire ce qui ne va pas.
Malheureusement, quand ça va capoter, ceux qui sont là à faire le jeu, seront les premiers à lui dire qu’il a fait le con parce qu’ils sont prêts à retourner leur veste. 
Ça ne va pas. Vous l’avez dit. A l’instar, vous êtes foncièrement contre la révision de la Constitution. Si la Cour
constitutionnelle dirigée par le professeur Théodore Holo trouvait que le consensus a été trouvé. Que vous feriez ?


Ce n’est pas la haute juridiction de Holo seule qui va constater qu’il y a consensus. C’est tous les Béninois. Ce serait un large débat. Mais, ce n’est pas la priorité. Les Béninois ont faim. Les cotonculteurs ne sont pas payés. On a dit qu’on a engrangé 20 milliards de bénéfice. Les transporteurs ne sont pas encore payés jusqu’à l’heure où je vous parle. Pour ce que nous vivons, pour la gestion qui est faite de notre pays aujourd’hui, même si nous recommençons tous que notre Constitution a des insuffisances, aujourd’hui là, c’est non. La parole du Chef de l’Etat n’est plus une parole sacrée aujourd’hui. Alors, je dis et je le répète : la priorité des
Béninois aujourd’hui n’est pas la révision de la Constitution. Les béninois ont faim. Ils sont pauvres. La pauvreté est là. Elle est à Cotonou et partout. C’est de ça qu’il s’agit. 
Il y a quand même une crise mondiale qui sévit ?


Je suis d’accord. Aller au Togo, vous me direz que si c’est la même ambiance à Lomé et ici. Aller au Niger, au Nigeria et un peu partout. Est-ce que c’est la même chose ? Ici, nous avons un problème de gouvernance. La crise économique d’accord, mais on a un problème de gouvernance. Notre gouvernance est mal. Elle est mauvaise. Ce n’est pas ça. On ne peut pas gérer un pays comme une épicerie. Il faut réfléchir. Pour gérer un Etat, il faut penser. C’est un processus. Donc aujourd’hui, je dirai que notre Etat est géré comme une épicerie. Si je prends le Ramu dont on parle. J’ai entendu les députés dire que ce n’était pas prévu dans le budget et tout le monde sait que ce n’était pas prévu dans le budget. On parle partout Ramu. Tous les Chefs d’Etat qui viennent, on leur fait voir le Ramu. Aujourd’hui, le Ramu, vous le savez ? Tout le monde veut être soigné à moindres coûts. Même, les riches veulent être soignés à moindres coûts. Nous, nous voulons que les plus démunis se soignent à moindres coûts. Mais, il fallait penser et organiser tout ça. Ce n’est pas un rêve.
Donc, vous dites qu’il y a de la précipitation ?


Mais, c’est ce que nous avons toujours dénoncé depuis l’avènement de ce système. Bien sûr, c’est de la précipitation. Certains l’ont qualifié de gouvernement ventilateur. Les faits leur donnent aujourd’hui raison.
Que reprochez concrètement au Ramu ?


Pour faire le Ramu, il faut l’expliquer aux populations. Par exemple, un paysan de mon village à Bassila à qui vous dites de cotiser 1000FCfa par mois dans un compte je ne sais où, sous prétexte qu’il va tomber malade et qu’il va se faire soigner gratuitement sans vouloir lui expliquer le processus. Je dis que la démarche est biaisée. Le paysan ! Et s’il ne tombe pas malade ? Il ne comprendra pas. Il faut d’abord lui expliquer la solidarité est quelque chose qu’on partage avec ceux qui n’en ont pas. Mais avant qu’il n’accepte de partager, il faut qu’il soit sûr qu’en donnant ces 1000f, il aura d’autres 1000f. Pour ce faire, il faudra lui créer des conditions. Ce n’est pas en l’appauvrissant. La destination de ces 1000f est hypothétique. Moi-même, je ne la connais pas à plus forte raison un paysa.n
D’aucuns estiment que cette initiative serait comparable à Icc services bis. Est-ce qu’ils n’ont pas raison ? On a promis de payer les gens. Au jour d’aujourd’hui est-ce qui sont payés ? Les populations ne sont pas dupes. Le chat échaudé craint l’eau froide. C’est pour ça que le Ramu tel que mis en œuvre ne marche pas.

Il y a d’autres dossiers sous Yayi Boni tels que affaire machines agricoles, Cen-Sad et autres. Aujourd’hui, c’est l’affaire Sodéco, la construction du siège de l’Assemblée nationale. Qu’en dites-vous ?

C’est un réel problème. Il n’y a que des scandales. Ça,c’est ce que nous voyons. Ce que nous ne voyons pas, Dieu sait. Il y a trop de scandales malheureusement. 

Et la construction de l’Assemblée nationale ?


Ce n’est pas moi qui ai a voulu construire dans la précipitation l’Assemblée nationale. C’est vrai, il faut un siège digne pour l’Assemblée nationale. je voudrais que j’étais à l’Assemblée nationale, en tant que membre du bureau, le président de l’Assemblée nationale et nous avions, parce que nous avons vu d’autres ceux qui ont construit les sièges des Assemblées nationales dans d’autres pays, c’était de grands bâtisses on a pensé qu’il fallait leur confier l’Assemblée nationale. Comme, il y avait tellement d’intérêts, on nous avons opposé un refus catégorique.Et aujourd’hui, voila les résultats. J’ai entendu le Chef de l’Etat dire qu’il faut raser. Il faut cesser de prendre les Béninois pour qu’ils ne sont pas. Pourquoi il faut raser ? Raser pour cacher ce que nous ne devons pas savoir. Si on rase 14 milliards.... 

Propos recueillis sur Océan FM ce dimanche 17 Novmbre 2013


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