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La loi N˚2025-09 du 03 avril 2025 portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin repose sur des fondements et une méthodologie scientifique. C’est ce qu’il ressort des explications données par le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola et les membres de la commission technique ce vendredi 25 avril 2025, à l’occasion d’une conférence de presse.
Le Bénin s’est désormais doté de loi N˚2025-09 du 03 avril 2025 portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin. Elle fixe les règles relatives au régime juridique de la chefferie traditionnelle et les conditions et modalités d’exercice de son rôle de gardien des us et coutumes en République du Bénin. Selon le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, cette loi apporte « une avancée significative qui entend faire jouer désormais à la chefferie traditionnelle, le rôle qui est le sien dans l’édification d’un Bénin nouveau qui s’appuie sur son patrimoine pour aller à la rencontre des défis contemporains ». La chefferie traditionnelle est composée de 16 royaumes (entités sociales et culturelles à pouvoir traditionnel centralisé) ; 84 chefferies traditionnelles (entités sociales et culturelles caractérisées par un pouvoir traditionnel moyennement centralisé) et 10 chefferies coutumières (entités sociales caractérisées par un pouvoir non centralisé et indépendant). Tous ceux qui ne sont pas dans ces catégories se retrouvent dans ‘’chefferie communautaire’’.
A en croire le ministre Jean-Michel Abimbola, la catégorisation des chefferies traditionnelles a été faite sur la base de critères précis. « Il y a des critères pour qu’on puisse être considéré comme un royaume. Les critères sont objectifs. Vous pouvez être un chef traditionnel et ne pas remplir tous les critères pour être considéré comme roi. Néanmoins, vous demeurez un chef traditionnel et c’est ça qui amène la classification des chefs supérieurs », a-t-il expliqué.
Pour les chefferies coutumières, souligne-t-il, on aurait pu dire les chefferies claniques, mais nous avons estimé qu’au 21e siècle, ce nom n’est pas approprié. « Certains ont dit qu’on a inventé une nouvelle catégorie de chef. Cette organisation et on les appelait les chefs de clan (…). Si vous n’êtes ni royaume, ni chefferie supérieure, ni chefferie coutumière, vous êtes ipso facto dans la chefferie communautaire. Donc, nous ne découronnons personne », a-t-il affirmé.
Un travail historique et scientifique
Présidée par le Professeur Bienvenu Akoha, la commission technique a été chargée d’élaborer les actes nécessaires qui ont abouti à la réforme de la chefferie traditionnelle. Le travail de la commission est scientifique, rigoureux et fondé sur des preuves historiques. « Nous avons cherché à savoir quels sont les royaumes qui existaient à l’arrivée du colonisateur (à partir de 1894 dans le Sud et 1897 dans le Nord, ndlr). Tous les royaumes qui ont été créés par les individus après, nous n’avons pas pris cela en compte », a-t-il indiqué.
En appuyant les propos du Professeur, le rapporteur de la Commission, a précisé que le travail a été fait en se basant sur trois critères. Il s’agit de l’espace géographique couvert par l’entité, le type de pouvoir et son niveau de concentration et le type de société et son niveau de différenciation
Akpédjé Ayosso
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