484 visiteurs en ce moment
Les nombreux responsables à divers niveaux dans l’administration, présumés coupables dans l’organisation des concours frauduleux organisés par l’Etat en 2015, sont encore libres de leurs mouvements. Les populations qui ont opté pour la rupture, exigent toute la lumière et des sanctions dans ce dossier sulfureux du gouvernement défunt.
Où sont passés les mis encause cités dans le rapport de la commission de vérification des concours frauduleux qui ont été annulés par le gouvernement ? C’est la question qui taraude l’esprit de bon nombre de Béninois qui exigent des sanctions. Leur nom et le degré d’implication de chacun d’eux ont été renduspublics et l’on se demande ce qu’attend la justice pour être mis en branle. Si pour certains agents de l’Etat, cela nécessite des sanctions disciplinaires immédiates voire suspensions, pour d’autres, il s’agira des sanctions pénales c’est-à-dire, la privation de liberté, des amendes sont encourues au terme de la procédure judiciaire. Mais depuis rien ! La justice béninoise qui a toujours réclamé son indépendance se mue dans un silence inquiétant, jetant ainsi le doute sur la sincérité de l’exécutif de punir les auteurs de cette mascarade. Pour le Ministre de la justice, Joseph Djogbénou, il ne revient pas au gouvernement d’ordonner l’arrestation des mis en cause mais plutôt à la justice de faire son travail. Le gouvernement dit-il va remettre les preuves des fraudes à la justice qui doit enclencher le processus. L’un des acteurs judicaires, le juriste Prince Agbodjan a affirmé qu’à l’étape des choses, les Ministres et autres cadres impliqués ou soupçonnés peuvent être interpellés et gardés à vue pour plus d’éclaircissement. Mais qu’attend-on ? Pour le juriste, les autorités compétentes sont chargées de suspendre les agents impliqués, faire la procédure disciplinaire et de donner les sanctions appropriées. Cela dit-il n’empêche pas, la procédure judiciaire dès qu’elle est enclenchée. Mais si la procédure judiciaire est ouverte, elle suspend la procédure disciplinaire qui est en cours. Donc, il va falloir que les autorités ou les Ministres qui gèrent ces agents, prennent vite les mesures de suspension. Il urge que la justice fasse son travail car les populations ont encore en mémoire l’insolence de certains Ministres du gouvernement défunt qui, malgré leur degré de complicité dans ces concours frauduleux, ont affirmé que la commission de vérification ne trouverait rien à dire sur ces concours organisés sur fond de népotisme, de corruption, et de régionalisme. Ces derniers sont encore libres de leurs mouvements et cela est inacceptable. Le Président Patrice Talon doit accentuer ses réformes dans le secteur judiciaire béninois. Depuis des années, il a brillé par sa lenteur surtout quand il s’agit d’épingler des hauts cadres coupables de fraudes ou de corruption. Malgré le vent de la rupture, la situation reste la même et il est temps que les choses changent pour une ère nouvelle. C’est dans cette espérance que les populations restent optimistes après ces 100 Jours d’exercice du pouvoir d’Etat.
Armel VIDEGNON/Le Grand Matin
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel