494 visiteurs en ce moment
Lors du conseil des ministres de ce jeudi 1er septembre 2016, deux agents des forces de défense ont été radiés pour extorsion de fonds sur des étrangers. C’est une sanction bienvenue pour discipliner ces policiers, gendarmes et militaires qui rançonnent les usagers de la route au Bénin.
Le vent de la Rupture souffle vraiment dans le rang des forces de sécurité et de défense au Bénin. Deux agents des forces de défense ont été purement et simplement radiés pour avoir été pris en flagrant délit d’extorsion de fonds sur des étrangers dans l’exercice de leur fonction. Au-delà de cette mesure, des poursuites judiciaires ont été engagées à leur encontre. En plus, des instructions ont été données aux ministres de la Défense et de l’intérieur pour organiser des séances de sensibilisation dans les garnisons pour prévenir ces dérives dans l’armée béninoise. A analyser de près, cette mesure vient à point nommé.
Depuis lors, policiers, gendarmes et militaires sont habitués aux facilités. Apparemment, la quête du gain facile les préoccupe plus que la sécurité des populations et leur honneur. Le peuple ne fait que les dénoncer parce que trop, c’est trop. La nuit, ils se positionnent à des endroits bien éclairés pour de prétendus contrôles des pièces des motos. Leur travail serait fort appréciable si ces policiers, gendarmes et militaires jouaient pleinement leur rôle à cet effet.
A des moments, on trouve forcément quelque chose à reprocher aux motocyclistes ou conducteurs de véhicule à des fins inavoués. Or, ils devraient aller sécuriser les zones de grande criminalité. Par exemple, le tronçon Togba-Ouèdo dans la Commune d’Abomey-Calavi est une route à haut risque à une certaine heure de la nuit. Il faut être un courageux pour emprunter cette voie à 22 heures.
Au lieu d’aller dans la zone d’insécurité de Ouèdo, c’est sous les lampadaires que certains policiers procèdent aux contrôles des pièces de motos, pendant qu’il y a des braquages de l’autre côté. Après avoir fini de trouver leur compte, ils rebroussent chemin. C’est également le cas dans la Commune de Sèmè-Podji où c’est devant la devanture bien éclairée de la brigade de gendarmerie d’Ekpè qu’on contrôle les pièces des motos, alors que le village de Tchonvi est abandonné à son triste sort.
Dans d’autres localités, c’est à ces phénomènes que l’on assiste dans le pays, au point où les forces de l’ordre sont assimilables aux petits gens en quête de gain facile. Et, les hommes d’affaires nigérians sont leur cible. Il faut venir aux différents carrefours de la voie Kraké-Cotonou pour voir comment ces hommes sont maltraités. La conséquence est que deux agents des forces de défense ont été radiés pour extorsion de fonds sous menace de leurs armes sur des étrangers. Des policiers, gendarmes et militaires de cette race sont légion. Il va falloir que le Gouvernement réorganise le monde des forces de sécurité et de défense pour plus d’efficacité dans la lutte contre l’insécurité au Bénin, car il est plus que nécessaire aujourd’hui de redéfinir leur rôle, quand bien même il y en a parmi eux qui exercent pleinement et loyalement leur métier de protection des populations.
Julien Aîssi
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel