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« Le bâtiment qui s’est effondré ne détenait aucun permis de construire et la situation est sous contrôle judiciaire », a informé le directeur départemental de l’Atacora et de la Donga du cadre de vie et du développement durable, Eric Sahagui, après l’effondrement, lundi dernier, d’un bâtiment R+3 qui a fait deux morts dont un encore coincé sous les décombres et 8 blessées, à Djougou.
Selon Eric Sahagui, les investigations menées après l’effondrement de l’édifice font état de ce qu’aucune étude architecturale et technique n’a été préalablement faite.
« Les plans ont été réalisés par un technicien supérieur qui a été identifié mais aucune étude de sol n’a été faite », a précisé le directeur départemental.
Cela interpelle une fois encore, a fait remarquer le directeur du cadre de vie, la responsabilité des autorités locales sur les dispositions à prendre avant l’érection de tous bâtiments.
Face à la récurrence du phénomène, il invite les autorités locales à veiller au respect des procédures et règles en matière de construction des immeubles.
« Les textes existent et s’appliquent à l’ensemble du territoire », a souligné l’autorité départementale du cadre de vie.
« Le procureur est saisi, une enquête sera ouverte pour situer les responsabilités », a-t-il confirmé.
Au nom de son ministre de tutelle, il a présenté ses condoléances aux familles éplorées, sa compassion à l’ensemble de la ville de Djougou qui est restée sous le choc et sa satisfaction aux sapeurs-pompiers et agents de santé.
Le maire de la commune de Djougou, Alassane Zoumarou, qui s’est rendu sur les lieux du drame dans la soirée de ce lundi 17 avril, a promis de convoquer le plus rapidement possible une session extraordinaire pour débattre des questions de permis de construire afin d’éviter que de telle situation ne survienne.
L’immeuble appartient à l’ancien ministre d’Etat, Alassane Soumanou Djimba. L’accident, selon les sources officielles, a fait deux morts. L’une des victimes est déposée à la morgue de l’hôpital de l’Ordre de Malte. Le second corps est encore coincé sous les décombres, parce que la niveleuse qui menait les fouilles est tombée en panne. Huit (08) blessés ont été enregistrés mais leurs vies ne sont pas en danger.
Armel TOGNON