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Les députés Nassirou Bako-Arifari et Barthélémy Kassa font l’objet d’un lynchage médiatique à nul autre pareil ce week-end. Profitant de la tournée du ministre d’État Bio Tchané dans le nord, les deux anciens ministres ont touché du doigt la réalité politique de l’ère Boni Yayi. Une politique qui n’a pas été profitable à leurs localités et leur famille politique.
L’ancien patron de la diplomatie béninoise a expliqué que le président Boni Yayi est à la base de la défaite de sa famille politique à la présidentielle 2016, pour avoir choisi quelqu’un d’ "étranger" qui n’est pas de ce regroupement. Son obstination, son égoïsme et sa politique régionaliste sont, selon lui, autant de facteurs qui ont contribué à cette défaite.
A l’étape de Natitingou, Barthélémy Kassa a aussi saisi l’occasion pour tenir un langage de vérité aux populations. Selon lui, la quasi totalité des cadres de l’Atacora avaient souscrit aux différents programmes de l’ancien Président Boni Yayi parce qu’ils y croyaient. Mais au bout du rouleau, le résultat sur le terrain est loin d’être satisfaisant. Car la plupart des engagements qui ont été pris à l’époque n’ont pas été respectés.
A y voir de près, les propos tenus par les deux députés ne sont en réalité, que des rappels d’événements qui en son temps avait défrayé la chronique à la veille des élections présidentielles de 2016. Donc, Nassirou Bako-Arifari et Barthélémy Kassa n’ont fait que rappelé ce qui est connu de tous.
Pourquoi refuse-t-on ce rappel des faits qui ne datent pas d’aujourd’hui ?
Tout le monde sait que les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) étaient presqu’au bord de l’explosion avec plusieurs dissensions en leur sein à la veille de la présidentielle de 2016. Le candidat du parti Lionel Zinsou ne faisait pas l’unanimité. Et s’il a été malgré tout, le candidat des FCBE, c’est parce que Boni Yayi en avait décidé ainsi.
Pour ce qui est du mode de gouvernance, il n’est plus à rappeler que les dernières années de Boni Yayi au pouvoir n’ont pas été sans reproches et c’est d’ailleurs ce qui justifie, le cuisant échec du parti au pouvoir. Si le rappel de ces événements est assimilé à une offense à l’ancien Chef d’État, c’est le refus de reconnaître les erreurs des FCBE. Et pour un parti qui se veut confiant en l’avenir, il faut un regard dans le rétroviseur pour en tirer leçons des erreurs du passées.
FINAFA H.
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