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Trois douaniers, accusés de légèreté et de fraude , ont été arrêtés et gardés à l’Etat-major de l’Armée à Cotonou pour subir 45 jours d’arrêt de rigueur, en attendant leur radiation. C’est dire que la lutte contre la corruption et l’impunité n’est pas à négocier à l’ère de la Rupture. C’est une révélation du Directeur général adjoint des douanes hier mercredi 04 janvier 2017 à la télévision nationale.
Le Directeur général adjoint des douanes (Dga) du Bénin, Philibert Adéniran était hier l’invité du journal de 20 heures de la télévision nationale. Il a donné les raisons qui ont conduit aux sanctions de trois agents des douanes béninoises. Selon ses propos, le premier a fait usage de faux dans la vérification du dédouanement de deux conteneurs de boisson. M. Adéniran a indiqué que ce douanier n’a pas exécuté les ordres à lui donnés et lesdits conteneurs se sont retrouvés dans un magasin à Cotonou. Ensuite, le Directeur général adjoint des douanes a révélé que le second fautif n’a pas respecté les instructions dans le convoyage de deux véhicules d’occasion vers le parc de regroupement. « Par la suite, les deux véhicules ont été retrouvés dans un garage… », a-t-il déclaré. Comme pour les deux précédents, le Dga a expliqué que le troisième agent a été pris en flagrant délit de transport d’une forte quantité de bière nigériane avec un véhicule des douanes béninoises.
Selon ses propos, les trois agents sont actuellement gardés à l’Etat-major de l’Armée où ils subiront 45 jours d’arrêt de rigueur et seront privés de salaires pendant deux ans, en attendant leur radiation. « Il n’y aura plus d’impunité… », a rassuré Philibert Adéniran.
Encadré
Talon décidé de bannir les vieilles pratiques douanières
Les sorties frauduleuses de véhicules et de marchandises au port de Cotonou sont des faits récurrents. Ces vieilles pratiques douanières, entretenues par des douaniers, importateurs, commerçants, transitaires et consorts, résistaient à toutes les formes de lutte contre la corruption à cause de l’impunité. Malgré tout ce que l’on fait pour les bannir, rien n’a changé. On se souvient que, sous le régime de l’ancien Président de la République, Boni Yayi, c’est l’affaire des marchandises en transit vers le Niger retrouvées dans des magasins à Cotonou qui a fait limoger le Directeur général des douanes, Charles Adékambi, l’ancien porte-parole de l’administration douanière, le Colonel Marcellin Zanou en 2007. Et pourtant, les mêmes pratiques continuent avec les mêmes acteurs. Récemment, à l’ère de la Rupture, c’est une affaire de faux dédouanement de deux véhicules retrouvés en circulation qui a été à la base du limogeage du Directeur général des douanes du Bénin, Pierre Claver Tossou. Cette sanction n’a pas émoussé l’ardeur de la mafia spécialiste de la fraude au port de Cotonou. La preuve est que trois douaniers sont actuellement mis aux arrêts pour fraude dans l’exercice de leurs fonctions. C’est dire que la fraude au port en complicité avec les douaniers a la peau dure. Il faudra que le Président Patrice Talon s’arme de courage pour l’enrayer, puisque c’est tout un système mafieux qui a permis aux vils individus de s’enrichir sur le dos de l’Etat bénins pendant des années. Avec l’argent sale, douaniers, petits transitaires et consorts font des réalisations immobilières dans tous les coins et recoins de la ville de Cotonou et environs. Sans la lutte contre la fraude douanière et fiscale, le Gouvernement ne saurait pas mobiliser les recettes du budget exercice 2017. C’est un combat de longue halène que le Président Patrice Talon a engagé contre la fraude douanière.
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