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Invité par le Club press café Médias Plus, le promoteur de l’école supérieure d’enseignement privé, UATM GASA formation, Théophane Ayi s’insurge contre le comportement de l’Etat vis à vis des promoteurs. Une situation qui semble étouffer les établissements.
C’est à propos d’une question concernant le non payement des enseignants en position de cours à l’école supérieure UATM-GASA formation que le promoteur tente d’expliquer ce qui a conduit à cette situation. Tout en restant confiant de sa correction, Théophane Ayi pense que l’Etat aurait dû agir autrement. Il a été envoyé aux écoles privées un redressement fiscal qu’ils sont sommés à payer. M. Ayi s’explose et s’offusque contre cette attitude du gouvernement qui tend à détruire les promoteurs. « Depuis huit ans et vous voulez que je n’ai pas les impayés ? », se demande-t-il. Les écoles sont confrontées déjà aux problèmes de manque d’effectifs. Selon lui, « Si vous jugulez les manques d’effectifs et les impôts vous allez avoir des déficits de payement. C’est clair et c’est net ». La situation réelle est que, « on payait les impôts jusqu’en 2007 et à partir de ce moment on a attaqué CERCO de payer les impôts et nous nous sommes levés comme un seul homme pour dire qu’on ne payera pas les impôts ». Cette révolte a amené les autorités à prendre des dispositions d’allègement à l’endroit des écoles privées. C’est alors dira-t-il que « Madame Vicentia Boko (ministre de l’enseignement supérieur à l’époque, ndlr) a écrit à Monsieur Yayi Boni pour dire, vous ne donnez pas de subventions à ces gens là et vous voulez encore leur prendre les impôts ». C’est alors que sensible à la situation, l’ancien président a géré la situation suivant son tempérament. « M. Yayi Boni prend sa plume et écrit aux impôts en disant laisser les écoles privées d’enseignement supérieur parce que nous ne leur donnons pas de subventions », rapporte M. Ayi. Cette nouvelle a permis aux agents des
donneimpôts de ne plus envoyer des sommations à ces établissements pendant des années. « À partir de ce moment, les impôts pendant huit ans ne se sont adressés à personne d’entre nous pour dire contrôle-payement. Ils sont restés lascifs aussi. La TVA est enlevée, les impôts, on ne nous prend plus. », a-t-il expliqué.
Le revirement
Ils en étaient là quand « un gouvernement arrive pour chercher des moyens à tout prix pour pouvoir promouvoir le développement à une vitesse XY. C’est son rôle mais la vitesse doit être contrôlable », souligne M. Ayi. Promoteur et gestionnaire bon teint, il pense que « vous ne pouvez pas gérer quand vous n’avez pas totalement les moyens et vous ne pouvez pas programmer votre développement si vous n’avez pas d’argent. » Néanmoins, il est convaincu que « c’est une affaire de texte et de bon sens ». Mais il dira qu’ « à partir de 2007 jusqu’en 2016, nous n’avons pas payé ». Une fois le gouvernement en place, les écoles sont interpellées. « Le nouveau gouvernement est arrivé et on nous a sommés de faire les déclarations le plus rapidement possible », confie-t-il. Il affirme que « nous n’avons pas refusé, nous avons fait les démarches qu’il faut. Nous avons opposé les écrits, nous avons tout dit. On dit, ce n’est pas mentionné dans une loi de finances. Nous mêmes nous sommes d’accord. Ce qui s’est passé et même les impôts sont au courant ou il y a du laxisme même dans le contrôle des sous au niveau de l’Etat », a-t-il expliqué. Il estime que « la logique voudrait que au lieu de redressement, sur quatre à cinq ans pour une société, qu’on exige qu’on déclare l’année en cours tout simplement et qu’on reprenne la route vue la nature sociale que nous avons ». Ce qui est bien étonnant pour le promoteur de l’UATM-GASA formation est que « en 2017, on envoie deux redressements 2014, 2015, 2016, 2017 jusqu’en août, deux redressements coup sur coup en sauvant l’année 2013 plus les quatre années ». « Nous n’avons pas refusé de payer », déclare-t-il. « 2013 fait un peu plus de 21 millions FCFA, que j’ai payé et le reste vous me dites de payer urgemment sur le même exercice. Je dis niet. Si vous voulez venez fermer la boutique », dira-t-il. « En payant ça fait des imprévus qui sont sur mon budget », fait-il savoir. « Nous avons demandé à ce que la seconde tranche, soit payée à partir d’octobre par échelonnement. D’octobre à décembre, on va payer », promet M. Ayi.
La qualité de la formation
« J’ai essayé de faire autant que je peux sans diminuer la qualité de mon enseignement », soutient-il. « On a payé les enseignants jusqu’en février », précise-t-il. Avec les nouvelles organisations dans l’enseignement supérieur, M. Théophane Ayi semble avoir pris d’autres dispositions pour mieux encadrer les étudiants de son école. « En avril, j’ai totalement fini tous mes cours. Je n’ai plus de cours à l’UATM Gasa formation », affirme-t-il. Il a opté pour cette forme « parce que j’étais inscrit depuis l’an dernier au système d’examen national et si mes étudiants ne partaient pas en stage en février et mars, ils sont en retard ». Pour le promoteur, « les envoyer en stage et dire venez faire les cours, suppose que je n’aurai pas les bulletins à temps ». Il précise que « les cours sont terminés et mes étudiants sont tous en stage ». Il explique qu’en tant que promoteur, les établissements roulent sur deux années d’exercice le plus souvent. « Le salaire des vacataires chez moi, c’est 20 millions par mois et le salaire des permanents, c’est 13,8 millions par mois. Le tout fait 33.800.000 que je verse tous les mois ». Voilà le problème.
Giscard AMOUSSOU
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