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Le député Rachidi Gbadamassi a organisé une conférence de presse, ce dimanche 23 avril 2017, à Sun Beach hôtel, de Cotonou. Au cours de sa communication avec les journalistes, il a fait un tour d’horizon de l’actualité politique au Bénin notamment, la sortie médiatique de Sébastien Germain Ajavon, le rejet de la recevabilité du projet portant modification de la constitution. Selon lui, le ‘’roi de la volaille’’, face à la presse ce dimanche 16 avril 2017, n’a pas fait une bonne analyse, mais s’est voué à un « combat politique » à travers ses commentaires sur la situation sociopolitique du pays.
Pour le conférencier, le combat politique qui avait cours pendant l’élection présidentielle de 2016 et qui a fait triompher la coalition de la Rupture est pour la consolidation des acquis démocratiques de la Conférence des forces vives de la nation. Ce combat, poursuit-il, était en faveur d’une lutte contre le néocolonialisme qui fait le lit au sous-développement de l’Afrique.
Mais à l’analyse des dernières actualités politiques, Gbadamassi constate qu’il n’y a pas de doute que leur idéal politique a été trahi. « Le combat politique que nous avons mené, pas pour les milliards de quelqu’un, mais pour sauver le peuple au péril de nos vies, a été galvaudé et noyé dans les querelles personnelles et la vaine rancœur. C’est pourquoi, lorsque le président Ajavon dit qu’il regrette son ancien bourreau, je me demande s’il se souvient de nos sacrifices, nous Abdoulaye Gounou, Sabaï Katé kidnappé à cause de son engagement en sa faveur, Janvier Yahouédéhou, Valentin Aditi Houdé, bien d’autres », s’interroge le député.
Pour lui, Ajavon doit oublier la personne de Talon pour prendre en compte les ambitions de la Rupture pour « un Bénin révélé ».
« Ramener le combat politique à sa seule personne, à celle du Chef de l’Etat et aux démêlées qu’on a avec lui est une erreur capitale qui causerait des dommages à toute la nation », constate Gbadamassi.
« Lorsque le président du Patronat affirme avec fermeté que la douane béninoise a déposé de la drogue dans ses conteneurs, il ternit consciemment ou inconsciemment l’image du port autonome de Cotonou qui est le poumon de l’économie nationale et peut faire fuir les investisseurs », a estimé le conférencier avant d’inviter M. Ajavon à s’accorder aux réformes en cours pour le décollage de l’économie béninoise.
Concernant, le rejet de la recevabilité du projet portant modification de la loi fondamentale, le conférencier est parvenu à la conclusion que le Bénin a raté une fois encore une occasion de toilettage et d’actualisation de sa constitution.
Selon sa lecture, la constitution du 11 décembre 1990 légalise l’impunité des gouvernants. « En l’état actuel des choses, un ministre en fonction ou non ne peut être jugé. Il bénéficie carrément d’une immunité à vie », a-t-il indiqué. « La preuve est que depuis son installation et malgré les nombreuses affaires évoquées, la Haute Cour de Justice n’a pu juger un ancien ministre », illustre le député, précisant que le projet de révision introduit par le Chef de l’Etat au parlement a voulu régler ce problème.
Mais, « une catégorie d’acteurs politiques qui considèrent que ce projet révolutionnaire et ambitieux n’arrange pas leurs affaires ont donc fait feu de tout bois, avec leurs complices, pour le bloquer », a-t-il regretté.
Boniface CAKPO
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