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Battus par les Aigles du Mali lors de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (Can 2017) par un score sans appel de 5 buts à 2, les Ecureuils du Bénin ne seront pas au Gabon au janvier prochain. Mais, cet échec permet de faire près de trois milliards de francs Cfa d’économie au trésor public. Mauvaise nouvelle pour les touristes du football.
A quelque chose, malheur est bon, dit-on. L’échec cuisant des Ecureuils de ce dimanche 04 septembre 2016 est une mauvaise nouvelle pour le football béninois. Supporters, joueurs, dirigeants et gouvernants ont été purement et simplement désillusionnés, car l’espoir de se qualifier pour la Can Gabon 2017 s’est envolé. Au-delà de tout, cette contre-performance de l’équipe nationale béninoise est comparable à quelqu’un qui attend en vain une femme. Cela lui permettra d’économiser au moins l’argent qu’il allait dépenser pour les boissons, mets et autres pour accompagner la femme. C’est dire que la qualification du Bénin était une charge pour le trésor public béninois. Une charge pour rien !
Selon les informations, il fallait débloquer environ trois milliards de francs Cfa pour la participation des Ecureuils du Bénin à la Can Gabon 2017 en cas de qualification. Aujourd’hui, cette somme faramineuse restera dans la caisse de l’Etat pour servir d’autres besoins plus urgents pour la Nation béninoise. On pourrait s’en servira pour régler en partie la question de construction des salles de classe dans les écoles, de pistes de déserte rurale pour le transport des marchandises agricoles dans les marchés. On peut aussi l’utiliser pour l’octroi de micro-crédits aux plus démunis. Avec la situation actuelle de l’économie nationale, on ne pourra plus jeter par la fenêtre autant d’argent, alors que la pauvreté bat son plein au Bénin. Mais, il faudra que ce qui était prévu pour la participation des Ecureuils du Bénin à cette compétition ne soit détourné par d’autres individus tapis dans l’ombre.
Réformes
A vrai dire, il y avait trop de profiteurs des efforts des joueurs dans le monde footballistique béninois. Le football est la vache à lait de certains réseaux mafieux. Supporters, dirigeants et même gouvernants en jouissaient énormément. C’est ce qui explique le plus souvent la guéguerre entre acteurs du football à la Fédération béninoise de football. Plus de six milliards de francs ont été débloqués pour les différentes participations des Ecureuils du Bénin à la Coupe d’Afrique des Nations. Mais, le pays n’a rien gagné. En trois participations à la Can, le Bénin n’a pas pu franchir la barre du 1er tour. C’est le moment pour le Gouvernement béninois de repenser le financement du football. Il faudra désormais investir dans la formation des jeunes. Les grandes Nations de football s’imposent à travers la formation. Ainsi, il est important de ressusciter les centres de formation et donner les moyens aux vrais acteurs du football et non aux opérateurs économiques en quête de gain facile dans le monde sportif béninois. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, du Nigéria, du Mali, du Ghana et autres qui font des prouesses sur le continent. L’exemple palpable est celui du centre de formation de l’Asec Mimosas d’Abidjan. Ce sont les joueurs sortis de ce centre d’encadrement qui font la fierté de la Côte d’Ivoire en équipe nationale aujourd’hui. C’est cette génération qui a d’ailleurs gagné la dernière Coupe d’Afrique des Nations. L’échec du Bénin au Mali doit ouvrir les yeux aux dirigeants béninois. Il faudra alors repartir sur de nouvelles bases pour relancer le football au Bénin. Dans le contraire, telle que la situation évolue, on aura les mêmes échecs dans les années à venir, car les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Georges Akpo
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