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A cette veille de la présidentielle, plusieurs décisions sont prises par le gouvernement et les responsables en charge de l’organisation des élections. Ces décisions concernant les cartes d’électeurs sont sources de polémique, de contestations de la part de certains leaders politiques, candidats et responsables syndicaux. Dans le même temps, les populations de certains départements où les cartes d’électeurs ne sont pas encore distribuées, expriment leur indignation et menacent de perturber le processus en cours si rien n’est fait avant la tenue du scrutin, dimanche prochain.
Le 1er Mars 2016, Le politique Joseph Djogbenou, allié du candidat Patrice Talon était monté au créneau pour dénoncer plusieurs dispositions récemment prises par le gouvernement dans le cadre de l’organisation de la présidentielle. Le conférencier n’a ménagé aucun effort pour démonter de fond en comble les arguments listés dans la décision de l’exécutif qui stipule que les représentants des différents candidats ne seront pas autorisés à entrer dans les centres de vote avec leurs téléphones ni aucun moyen de communication ou de propagande afin de laisser la CENA et la Cour constitutionnelle jouer pleinement leurs rôles : l’annonce dans un premier temps des grandes tendances puis après des résultats définitifs du premier tour de la présidentielle. Pour l’orateur cette décision cache encore un projet obscur de l’Etat central car plusieurs élections ont eu lieu sur le territoire en 2015 et aucun acteur politique n’a dénoncé l’utilisation des « téléphones » qui aurait dénaturé des informations sensibles. Mieux les téléphones interviennent et éclairent lorsque la coutume de coupure d’électricité survient pendant le décomptage des voix. Cet outil est donc indispensable ajoute l’avocat Joseph Djogbenou, actuel président de la Commission des lois à l’Assemblée Nationale.
Dans la même journée, plusieurs autres acteurs politiques ont emboîté le pas au Professeur Joseph Djogbenou. Le président de l’alliance Union fait la Nation, M. Bruno Amoussou est revenu sur la décision de la Cour constitutionnelle et désavoue largement Holo et ses paires. Pour l’ancien président de l’Assemblée Nationale, l’utilisation simultanée des deux cartes d’électeurs précédemment établies est une manœuvre qui annonce les couleurs de fraude pour le scrutin prochain. Si tant est que toutes les cartes d’électeurs ont été reprises par le Cos-lépi du président Ahouanvoebla, pourquoi encore autoriser l’utilisation des anciennes cartes. L’opposant à Yayi invite tout le peuple à la vigilance car cette manière de faire devient, selon lui, l’apanage de ce gouvernement. D’autre part le monde syndical représenté par les sieurs Noel Chadaré, Dieu Donné Lokossou et Pascal Todjinou, a dénoncé ces dispositions prises au sujet des cartes d’électeurs et les mesures relatives à la-non utilisation des téléphones portables et autres. En effet ils dénoncent le retour des manœuvres de 2011 qui ont abouti au KO et la volonté de concrétiser cette fois-ci le fameux slogan « après nous c’est nous ». Les représentants des travailleurs ont durcis le ton en rappelant d’abord les irrégularités par rapport aux concours frauduleux, orchestrés par le gouvernement depuis son avènement en 2006, les conférenciers ont montré le risque d’avoir après ces élections un « Président mal élu » qui serait le résultat des combines actuelles du gouvernement en complicité avec le Cos-lepi et la CENA.
Source:Le grand Matin