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En prélude à la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial sur les migrations, la Représentante spéciale de l’ONU pour les migrations a organisé, ce dimanche, une conférence de presse sur le site de la réunion à Marrakech, pour préciser le nombre d’Etats représentés à ce rendez-vous, qui démarre ce lundi. La Secrétaire générale de la conférence Louise Arbour a exprimé les remerciements des Nations-Unies au Maroc, pays hôte pour l’organisation de cette rencontre internationale.
« Nous sommes en train de mettre en place les mécanismes nécessaires pour que les migrations à l’échelle mondiale puissent être mieux gérées », a déclaré Louise Arbour, Représentante spéciale de l’ONU pour les migrations et secrétaire générale de la conférence.
Plus de 150 Etats sont enregistrés pour cette Conférence intergouvernementale qui va consacrer l’adoption du Pacte mondiale pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Le document avait été adopté en juillet dernier par l’Assemblée générale de l’ONU.
« Le pacte n’est pas contraignant »
La conférence de Marrakech « n’est pas une séance de négociations. Nous sommes ici pour adopter un texte qui a été accepté » par tous les Etats à l’Assemblée générale des Nations-Unies, a précisé Louise Arbour.
« Le pacte n’est pas contraignant » sur le plan juridique, a souligné la Représentante spéciale de l’ONU pour les migrations.
Louise Arbour a expliqué que le document permet de gérer le phénomène de la migration tout en respectant la souveraineté internationale des Etats et des droits de l’Homme.
Elle reconnaît que la politique migratoire relève de la souveraineté des Etats mais qu’il y a des limites concernant les droits de l’Homme et autres.
La Représentante du Secrétaire général des Nations-Unies a indiqué que l’application du Pacte dépendra de chaque Etat membre de l’ONU.
Elle a regretté l’attitude de certains pays tels que les Etats-Unis, Israël, l’Australie, la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie, la Suisse, la Slovénie et autres, qui, pour des considérations de politiques internes, ne sont pas encore prêts pour la signature du Pacte. Louise Arbour a qualifié de « regrettable » le fait qu’« un Etat se désengage d’un texte où il a activement participé ».
Plus de 258 millions de migrants dans le monde
Selon elle, le pacte sera un bon guide pour des solutions et des cas pratiques. « Certains des objectifs sont pour le court terme alors que d’autres prendront plus de temps pour être implémenter et certains seront mis en place par les Etats alors que d’autres nécessiteront une coopération régionale ou continentale », a indiqué La Secrétaire générale de la Conférence intergouvernementale.
Plus d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement sont présents à Marrakech pour l’adoption du Pacte mondial sur les migrations.
Plus de 500 journalistes et plus de 400 partenaires du Systèmes des Nations-Unies sont invités à cette conférence intergouvernementale dont la clôture est prévue pour mardi 11 décembre 2018.
À l’avant-veille de la conférence, les agences des Nations-Unies ont organisé une série d’événements parallèles pour mettre en exergue les différents aspects de la migration, accordant une attention particulière aux personnes en mouvement les plus vulnérables ainsi qu’aux défis auxquels elles sont confrontées.
Pour faire la lumière sur cette question, le gouvernement du Maroc, pays hôte de la conférence, a ouvert une exposition d’art intitulée « Le voyage d’un jeune migrant : faire vivre des histoires vivantes à travers l’art ».
Il y a dans le monde, plus de 258 millions de migrants. Bien qu’ils dépensent plus de 85% de leurs revenus dans leurs pays d’accueil, le montant des capitaux que les migrants transfèrent dans leurs pays d’origine est d’environ 650 milliards de dollars (plus de 325 000 milliards FCFA), soit trois fois le montant total de l’aide au développement.
Ignace FANOU
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