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La qualification des Écureuils pour les quarts de finale de la Can Égypte 2019 face au Maroc a laissé place à une effervescence nationale. Loin d’imaginer l’équipe nationale du Bénin à cette étape de la compétition, les poulains de Michel Dussuyer ont dans une cohésion fait triompher l’adversaire. Ce qui a fait exploser la joie des autorités dont le chef de l’Etat et le président de la Fédération béninoise de football, Martin de Chacus.
Pour la première fois de son histoire, l’équipe nationale de football du Bénin a passé le cap de la phase de poule de la Coupe d’Afrique des Nations. Elle a franchi les huitièmes de finale en battant l’une des meilleures équipes de la compétition. Le Bénin se hisse ainsi dans le rang des grandes nations du football africain. Cette performance n’a laissé personne indifférente. La joie de la victoire a été célébrée partout dans le pays surtout dans les grandes villes avec parfois quelques incidents malheureux. Ce qui n’a pas émoussé l’ardeur des populations à continuer de célébrer l’historique victoire du Onze national.
Comme bon nombre de supporters, les responsables n’ont pas aussi caché leur joie.
« Je suis heureux, très heureux de savoir que nous avons aujourd’hui un pays. On n’a pas un pays ridicule. On a un pays aujourd’hui qu’on respecte, que tout le monde respecte », a déclaré le président de la Fédération béninoise du football. « Aujourd’hui le nom Bénin est partout dans le monde. Parce que, nous avons un chef d’État, un président de la République qui est aujourd’hui fier et heureux comme il n’a jamais été. Il a amené son pays à un niveau où personne n’avait pensé, ni imaginé », a souligné Martin de Chacus. Pour lui, « tout ce que le président Talon touche, marche. Je n’ai jamais rêvé à être à la tête de la Fédération. Je ne sais pas pourquoi il a pensé à moi pour diriger cette fédération. Et quand je lui ai posé la question, pourquoi c’est moi. Il dit j’ai le flair de choisir les bonnes personnes ».
La joie était immense du côté du chef de l’Etat qui n’a laissé aucun moment de ce match lui échappé. A travers des appels téléphoniques, il dit sa joie et rehaussé le moral des joueurs. « Vous avez déjà fait quelque chose d’extraordinaire. Le reste, c’est du bonus et du plaisir. Donc, pas de stress pour la suite. Si vous vous relâchez, vous allez être encore meilleurs », leur a conseillé le président Patrice Talon. « J’ai vu comment vous avez tiré les penaltys. On sentait en vous une certaine sérénité. Vous étiez tranquilles, sereins. Ça vous a permis de marquer des penaltys comme les plus grandes stars du football. J’étais fier de la manière dont les quatre penaltys ont été tirés. Tout le Bénin vous porte. Vous êtes les meilleurs. En plus, dans le monde entier, partout, j’ai reçu des appels, des centaines. Mais je dis que le Bénin est en train d’être révélé par ces garçons. Donc, vous faites mieux que nous. Parce que nous, on a dit que nous voulons révéler le Bénin mais le football est en train de devancer le tourisme, l’économie, tout... Bravo. Merci et bravo à l’entraîneur qui a gardé son calme », a dit le président de la République.
Félicitations !
Rehaussant le moral de son équipe, le supporter numéro 1 des Ecureuils souligne : « Je voudrais aussi dire à Adeoti que ce qui s’est passé, ce n’est pas grave. Il ne faut pas que ça l’affecte pour la suite. Ce qui s’est passé n’est pas grave. C’est aussi ça le football. Les petites erreurs peuvent arriver et c’est encore ça qui nous a donné davantage de stress. C’est bon et bravo encore. C’est ça aussi la grandeur des footballeurs ». Il martèle que « Dans les moments les plus difficiles, les moments ultimes, il faut avoir la sérénité. Et ça, vraiment, vous êtes nos héros. Félicitations. Nous allons commencer par vous célébrer déjà ici. On va vous célébrer quelle que soit la suite. Mais je suis certain qu’on peut aller encore un peu plus loin ».
Loin d’imaginer sa grandeur, le sélectionneur des Lions de l’Atlas, Hervé Renard n’a pas manqué de dire ses mots à l’endroit de cette équipe que personne n’imaginait là. « Félicitations à cette équipe du Bénin, à son staff et à son entraîneur Michel Dussuyer. Nous savons avant que le match allait être difficile. Le Bénin a battu l’Algérie dans le match de qualification. Il a accroché le Cameroun et le Ghana dans la phase de poules. Donc, on savait à quoi s’attendre. On n’a pas pu résoudre l’équation pour déstabiliser un bloc bien regroupé. Ensuite, on s’est fait surprendre sur un coup de pied arrêté et on est resté amorphe alors que les coups de pieds faisaient partie des stratégies du Bénin. C’est là où ils pouvaient être le plus dangereux possible », avoue Hervé Renard. « On l’avait mentionné. C’est comme cela. On a réussi à revenir dans la partie. On avait la possibilité de gagner, même de gagner dans la fin de ce match. On ne l’a pas fait. On s’est retrouvé à 11 contre 10 dans une prolongation. Donc, que voulez-vous plus pour gagner un match ? Pas grand-chose », a expliqué le sélectionneur des Lions de l’Atlas.
« Aujourd’hui, c’est très simple. On était venu avec des ambitions mais on a chuté. Le football c’est comme ça. Il y a des jours où on rigole un tout petit peu moins, que d’autres. Ce groupe a été formidable depuis trois ans et demi. Mais celui qui doit assumer aujourd’hui, c’est moi. Je me mets devant tout le monde. On peut me tirer là-dessus. Ça fait partie du football. C’est comme ça. Le match nous a échappé quand le Bénin a marqué son dernier penalty. C’est des choses qui arrivent en football. On peut toujours se refaire. On peut toujours changer le cours d’un match. Quand la sanction finale est donnée, on baisse les bras », a avoué M. Renard.
G.A.
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