Interrogé par le père Jean Pierre Bodjoko dans les studios de ‘’Radio Vatican’’ au sujet des religions qui dupliquent l’église catholique au Bénin. Il s’agit notamment de la secte de Banamè, à travers l’élection du pape Christophe XVII, la nomination des évêques et des cardinaux de même que la confusion, les confrontations et les conflits ouverts qui pourraient déranger la paix sociale au Bénin. Le chef de l’Etat Patrice Talon a précisé qu’en tant que chrétien catholique, il peut déplorer l’évolution des églises qui peuvent entraîner certaines confusions. Mais en tant que président de la République, souligne-t-il, « j’ai le devoir de protéger tous les courants religieux, toutes les confessions religieuses et j’essaie de satisfaire cette mission en faisant abstraction de mes propres intérêts d’appartenance à une religion ».
C’est pas facile, reconnaît le chef de l’Etat, mais « nous agissons pour éviter les conflits, les affrontements de sorte que chacun puisse vivre sa foi en respectant l’autre ». « C’est pas évident comme je viens de vous dire, et je sais bien de quoi vous de parler. Ce ‘’schisme’’ qui est apparu au sein de l’église catholique béninoise et ce sont des choses qui relèvent de l’histoire des religions », a-t-il poursuivi. Pour Patrice Talon, on peut déplorer quand on est soi-même concerné, mais c’est l’histoire du monde, c’est l’histoire de l’humanité et notre rôle est de veiller à ce que ça n’entraîne pas des affrontements, a-t-il précisé.
Au sujet d’une vidéo qui circule sur le net et faisant état de ce qu’une église ou une secte serait à la base de son élection à la présidence de la République, et que l’église catholique cherche maintenant à le récupérer, le chef de l’Etat précise : « Je veux bien être le fils de tous les Béninois, de tous les courants religieux, de toutes les pensées religieuses y compris celles en compétition ». « Je suis né catholique, je vis ma foi, je suis pratiquant », rappelle M. Talon. Mais en tant que président de la République, Patrice Talon veut être pour tous les Béninois. « Certains ont cru en mon programme politique, m’ont soutenu, ont voté pour moi et ont espoir que j’agirai pour le bien-être de tout le monde. Si chaque béninois peut se reconnaître en moi, cela me réjouit d’autant que moi je me reconnais en chaque Béninois », a-t-il martelé.

F. Aubin AHEHEHINNOU