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Invité sur l’émission ’’Sans langue de bois’’ de Soleil FM ce dimanche 1er avril 2018, Noël Chadare a fait le point de la grève dans le secteur de l’éducation tout en martelant qu’aucun enseignant n’est favorable à une quelconque année blanche.
« Les enseignants n’ont rien eu du gouvernement à part le mépris, l’intimidation, l’humiliation et le saupoudrage du statut particulier », affirme le secrétaire général de la Cosi-Bénin. Il estime que le gouvernement se moque des enseignants notamment dans les négociations. Selon lui, les six arrêtés du gouvernement qui accordent 28.000 f par an n’est rien d’autre que de la moquerie. Si le gouvernement arrive à défalquer 75.000 f, 100.000 f voire 300.000 f en un mois à un enseignant et on lui accorde 28.000 f par an, il faut dire que c’est de l’anti-jeu. On a l’impression que le gouvernement ne connaît pas la valeur de l’éducation pour un pays. A l’en croire, le gouvernement est dans la diversion. Les défalcations opérées sont illégales et violent la loi sur l’exercice du droit de grève en République du Bénin. L’article 25 relatifs à la loi sur le droit de grève est violé. Aujourd’hui, les enseignants sont formels, la rétrocession est une question préjudicielle et ne constitue pas une revendication. Aussi, dira-t-il, que même si les sous illégalement défalqués étaient rétrocédés et les salaires de Mars toujours confisqués, payés, les enseignants ne sont pas prêts à retourner en classe. La raison est simple, l’objectif des grèves n’est pas relatif à la rétrocession des salaires. La motion de grève est restée intacte et la satisfaction des revendications est la condition sine qua non pour la réouverture des salles de classe. Seul le gouvernement doit décider de la fin ou non des grèves. Quand on prend les autres secteurs comme la santé et la justice, c’est la même chose. Les positions sont bien claires. Le gouvernement est bien conscient que la solution pour la reprise est la rétrocession de sous défalqués. Du côté des enseignants, c’est la satisfaction des revendications ou le gouvernement prend un engagement clair pour satisfaire aux revendications. Les enseignants exigent l’indexation des salaires et la signature de deux ou trois arrêtés. Il faut que le gouvernement engage un dialogue sincère avec les partenaires. Pour Noël Chadare, les suspensions tous azimuts ne règlent aucun problème. Le constat se fait sur le terrain. Pour lui, la grève n’est pas commanditée par quelqu’un, mais plutôt la base. Un responsable qui prend le risque de lever la motion sans l’accord de la base se verra désavoué. L’exemple est là palpable pour les cas de IMP, vacataires, CSPIB, et autres. Si la base le décide, la grève sera suspendue. D’après Noël Chadare, aucun enseignant encore moins les responsables syndicaux ne souhaitent une année blanche ou son invalidation. Selon le SG/Cosi-Bénin, la grève en cours dans l’enseignement est celle de la dignité de l’enseignant qui a longtemps été humilié, bafoué et traîné dans la boue par le gouvernement. L’invalidation d’une année selon Noël Chadare, c’est le gouvernement qui blanchit l’année et ce lorsqu’il se rend compte que ce n’est possible de la sauver.
G. A.
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