485 visites en ce moment

La Russie est disposée à examiner le plan d’autonomie marocain à condition qu’il soit approuvé par toutes les parties et placé sous la supervision des Nations Unies. Cette déclaration a été faite par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lundi 13 octobre 2025, à Moscou, lors d’une rencontre avec des médias arabes.
La position de la Russie sur le dossier du Sahara connaît un tournant décisif à quelques jours d’une session décisive du Conseil de sécurité de l’ONU. Pour la première fois, Moscou se dit disposé à examiner « favorablement » le plan d’autonomie proposé marocain.
La Russie reste attachée au « principe d’autodétermination par le dialogue », mais reconnaît que l’option d’un référendum d’indépendance, longtemps défendue, « ne correspond plus à la réalité du terrain ». Le Chef de la diplomatie russe a souligné que le plan marocain offre aujourd’hui une « voie réaliste de règlement » du conflit, à condition qu’il bénéficie d’un consensus entre les parties concernées et d’un cadre onusien solide.
Cette prise de position constitue une inflexion majeure dans la politique étrangère russe sur le dossier du Sahara. Jusque-là, Moscou s’était montré réservé, préférant une posture d’équilibre entre Rabat et Alger.
En octobre, la Russie assure la présidence tournante du Conseil de sécurité, ce qui lui donne un poids particulier dans l’orientation des débats. La question du Sahara est même inscrite parmi les priorités des discussions. Moscou prévoit aussi une déclaration présidentielle rappelant le rôle central de l’ONU dans la recherche d’une solution politique durable.
Une évolution aux répercussions régionales et internationales
Ce repositionnement russe n’est pas sans conséquence pour l’Algérie. Alger, qui considérait Moscou comme un partenaire stratégique de son camp, redoute désormais un isolement croissant sur la scène diplomatique. D’après plusieurs sources, les démarches entreprises récemment par des émissaires algériens à Moscou n’ont pas abouti.
Sur le plan international, la posture de la Russie pourrait influencer d’autres membres du Conseil de sécurité, notamment les pays du Sud, encore hésitants sur la question. En se rapprochant de la position des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, Moscou contribue à consolider le consensus autour du plan d’autonomie marocain comme base crédible de règlement, sous l’égide onusienne.
Des observateurs évoquent la possibilité d’un geste similaire de la Chine. Pékin, jusqu’ici fidèle à une neutralité prudente, n’a jamais contesté la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Si la Chine venait à suivre la trajectoire diplomatique de la Russie, le rapport de force au sein du Conseil de sécurité s’en trouverait profondément transformé, ouvrant la voie à une reconnaissance internationale élargie du plan d’autonomie marocain.
A.A.A
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel
















