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Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Attanasso, dans un entretien accordé à La Nation, a affirmé sa volonté d’accompagner le chef de l’Etat, Patrice Talon, pour un second mandat. « Personnellement, je me battrai pour un second mandat du président Patrice Talon », a-t-elle martelé. Selon le ministre de l’enseignement supérieur, il faudra un second mandat pour asseoir les réformes. « Je le souhaite vivement, parce que quand vous regardez le chantier qu’on est venu trouver au Bénin, si on fait cela, cinq ans après cela va retomber. Il faut vraiment reformater l’homme. Il faut remettre les bonnes habitudes, les bonnes pratiques. Et, en cinq ans, je ne crois pas qu’on aurait vraiment infléchi la tendance » a insisté Marie-Odile Attanasso. Pour elle, le trou était plus profond qu’on ne le pensait et le gouvernement était loin de s’imaginer que tout le système était corrompu. « Donc, quand vous êtes arrivé à ce niveau de déconfiture, en deux ans, on ne pourra pas tout redresser. Il n’y a pas de secteur que vous prenez dans ce pays sans crier de stupéfaction », a déploré le ministre.
Se prononçant sur la gouvernance du chef de l’Etat et des engagements pour améliorer le quotidien des populations, Marie-Odile Attanasso pense que ça va mieux déjà. En matière de gouvernance poursuit-elle, nous avons quand même pu gagner beaucoup de choses que nous sommes en train d’utiliser pour faire d’autres choses. Tout en reconnaissant que la population ne voie pas cela tout de suite, elle promet que cela se verra.
« Nous avons un taux de croissance qui s’améliore. Je vous dis qu’il sera encore meilleur en 2019 », promet le ministre de l’enseignement supérieur. La tendance selon elle, est à un accroissement du taux de Pib. En tant qu’économiste, elle rassure que nous sommes dans une bonne situation quand bien même les retombées ne sont pas perçues au niveau des ménages. « Un pays se construit pour l’avenir. On ne gère un pays au quotidien », a-t-elle dénoncé, regrettant que le pays soit géré pendant dix ans au quotidien où beaucoup de choses se sont passées. « Tout le monde avait de l’argent, mais on n’a pas projeté pour voir si cela peut continuer », a souligné le ministre. Marie-Odile Attanasso ajoute que c’est cela qui nous rattrape maintenant et on est obligé de faire des réformes, d’arrêter la circulation de l’argent qui passait par tous les moyens, beaucoup de détournements, beaucoup de corruption, etc. « Ça se ressent effectivement sur le ménage. Mais pour pouvoir bien se porter, quand on fait un bon diagnostic, il faut bien se soigner », recommande-t-elle.
Marie-Odile Attanasso souligne que si ’nous voulons le développement du pays, nous sommes obligés de faire un choix. « On ne peut pas se développer sans sacrifice », a-t-elle précisé avant d’ajouter que chaque pays a le dirigeant qu’il mérite. Si nous ne voulons pas nous développer, poursuit le ministre, nous allons prendre une autre personne et nous allons retomber et c’est tout le monde qui va ramasser les pots cassés.
F. A. A.
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